Savoir, être un maître, être un sage, pour pouvoir mordre dans la liberté à pleines dents ou la savourer à petites gorgées, tel est mon propos. Je vais d'abord m'attacher à décrire les risques de l'ignorance, et en déduire la preuve de la nécessité de la formation, la valeur qu'on peut retirer de l'enseignement lorsqu'il est riche, varié et actuel. Viendra ensuite l'aboutissement de la connaissance : la conscience et la liberté de vivre et de faire respecter ses choix (...)
[...] Je vais d'abord m'attacher à décrire les risques de l'ignorance, et en déduire la preuve de la nécessité de la formation, la valeur qu'on peut retirer de l'enseignement lorsqu'il est riche, varié et actuel. Viendra ensuite l'aboutissement de la connaissance : la conscience et la liberté de vivre et de faire respecter ses choix. D'abord, l'ignorance est la source de tous les dangers, de toutes les oppressions. L'homme, sans enseignement, est démuni face à la complexité et la rudesse du monde. Il devient dépendant dans son quotidien et influençable. Il est seul. Il n'a pas d'espoir, pas de but. Toutes les formes d'oppression se basent sur l'ignorance. [...]
[...] Mais que seraient ces connaissances sans la littérature, l'art et la philosophie qui structurent notre esprit, développent notre intuition et notre sens de la beauté. A quoi servirait un monde structuré et communicatif s'il ignore la beauté et l'art . La décadence des empires est liée à celles des idées plutôt qu'à la faiblesse des armées. Une tête bien faite est soucieuse de la défense de ses valeurs ; la liberté est l'héritage de nos pères. Enfin, l'aboutissement d'un enseignement de qualité est la conscience. [...]
[...] Comment une femme peut-elle devenir un jour une bombe vivante ? En quel nom peut-on tuer sciemment des innocents ? Ces gestes abjects sont souvent la conséquence d'une longue manipulation, agissant même sur l'inconscient des auteurs ignorants de cette illégitime violence. Contre cela, il nous faut sauvegarder notre monde et notre culture, celle de nos pères, celle des druides et des humanistes. Notre légitime défense est l'enseignement. Il convient d'abord d'instruire l'homme pour lui permettre d'obtenir une place dans la société, pour qu'il puisse acquérir et défendre sa valeur et ses propres valeurs .Il devient ainsi matériellement moins dépendant, il peut satisfaire à ses besoins élémentaires et cette sécurité va lui permettre de penser plus sereinement, d'avoir des buts, des projets. [...]
[...] L'homme qui a eu la chance de rencontrer des maîtres a appris la conscience, la conscience du monde, de sa place dans celui-ci, de ses peurs et de ses espoirs, de sa force et de son devoir. Il a appris à apprendre. Il est libre. Il peut lui aussi devenir un maître. Ainsi, il est devenu évident que l'enseignement est la seule arme contre l'ignorance et sa conséquence, l'oppression. Un enseignement riche et varié, basé sur les sciences exactes et les sciences humaines apporte en fin de compte la conscience et la force de vivre et de défendre sa liberté. [...]
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