Chez les Grecs, la liberté est synonyme de liberté politique ou de liberté du droit : c'est la situation d'un homme quand il est indépendant. La liberté chez les Grecs concerne donc la liberté extérieure. L'homme libre est un citoyen qui participe aux décisions communes et qui défend la cité ; il ne travaille pas. Benjamin Constant explique dans De la liberté des anciens comparée à celle des modernes (1819) que « la liberté c'est la participation active et consciente au pouvoir collectif ». La liberté acquiert une dimension intérieure seulement au XVIIe siècle et la liberté devient alors la capacité qu'a la volonté de choisir : la volonté est la volonté au sens classique comme la faculté de désirer. Cette faculté de volonté, on en fait tous l'expérience dès que l'on a un choix à faire.
[...] Descartes explique que c'est une idée qui nous est acquise et le prouve en expliquant que chacun d'entre nous est capable de douter : là est le signe que je suis libre. Le franc arbitre, la liberté indifférente et le libre arbitre consistent à faire une chose ou à ne la faire pas sans qu'aucune force extérieure nous y contraigne dit- il dans Les Quatrièmes Méditations métaphysiques ; c'est le pouvoir qu'a l'homme de pouvoir prendre une décision même si tous les déterminismes sont contre celle-ci. [...]
[...] De plus, c'est le libre arbitre qui confère une dimension morale à mes actions. Les scolastiques (philosophes médiévaux), dont Buridan, vont développer une fiction philosophique autour d'un âne : Buridan essaye d'imaginer un âne aussi assoiffé qu'affamé : l'âne risque de mourir. L'âne n'est pas capable de se déterminer, car il n'est pas fait à l'image de Dieu : c'est seulement une agrégation de matière (d'où la théorie des animaux-machines). Pour illustrer le libre arbitre, on va aussi utiliser Les Caves du Vatican d'André Gide. [...]
[...] Lafcadio voyage en train au début du siècle et a très envie de contempler un acte parfaitement libre. Lui et Fleurissoir voyagent dans le même compartiment et nait dans le cerveau de Lafcadio de jeté par-dessus bord Fleurissoir ; il n'y a donc ni mobile (cause de nature intéressée qui mène au crime) ni motif (cause justifiable au non de laquelle on agit). Pour Lafcadio, l'absence de motif et de mobile permet de créer un acte totalement libre. Ce libre arbitre n'est pas incompatible avec une action immorale et Descartes le reconnait parfaitement : le libre arbitre nous permet de faire le pire : Médée, un personnage des Métamorphoses d'Ovide, abandonnée par Jason, qui se venge en tuant ses enfants en expliquant qu'elle connait le meilleur, mais fait le pire Descartes reconnait ainsi les limites du libre arbitre, qui n'est pas le plus haut degré de liberté, mais seulement la capacité d'agir selon soi même : il affirme que pour être libre, il faut être guidé par la raison et dès lors, le déterminisme de la raison n'est plus un manque de liberté, mais un gain. [...]
[...] Ce libre arbitre peut conduire aux actions moralement condamnables, comme l'action de Lafcadio ou de Médée ; c'est pourquoi Descartes ajoute que le libre arbitre n'est que la forme la plus basse de la liberté, le plus haut de degré de liberté étant lorsque la raison nous détermine : le libre arbitre ne nous permet que de nous distinguer de l'animal. Le libre arbitre c'est la capacité à choisir, c'est la condition de possibilité de la liberté véritable alors que le plus haut degré de liberté, c'est agir de façon réfléchie, conformément à la raison. Il faut cependant regarder si le sentiment intérieur que j'ai de la liberté suffit à l'affirmer de façon définitive. B. L'Illusion de la liberté Dans toute l'histoire de la philosophie, des philosophes ont soutenu que l'homme est libre quand d'autres ont soutenu le contraire. [...]
[...] La liberté est-elle une illusion de la conscience ? Chez les Grecs, la liberté est synonyme de liberté politique ou de liberté du droit : c'est la situation d'un homme quand il est indépendant. La liberté chez les Grecs concerne donc la liberté extérieure. L'homme libre est un citoyen qui participe aux décisions communes et qui défend la cité ; il ne travaille pas. Benjamin Constant explique dans De la liberté des anciens comparée à celle des modernes (1819) que la liberté c'est la participation active et consciente au pouvoir collectif La liberté acquiert une dimension intérieure seulement au XVIIe siècle et la liberté devient alors la capacité qu'a la volonté de choisir : la volonté est la volonté au sens classique comme la faculté de désirer. [...]
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