Liberté Responsabilité
Victor Hugo a dit « Tout ce qui augmente la liberté augmente la responsabilité ». D'après lui, il semble inconcevable de dissocier ces deux notions que sont la liberté et la responsabilité. On définit généralement la liberté comme l'absence de contrainte. On peut alors la différencier au déterminisme, qui repose sur un principe de causalité. Cela ne signifie pas pour autant que la liberté se confond avec le libre arbitre ou la licence. Le libre arbitre est le pouvoir de de choisir de façon absolue, c'est-à-dire d'être à l'origine de ses actes. La licence est quant à elle le fait de faire ce qu'il me plait, selon mon désir. La licence est une caricature de la liberté. La liberté peut s'accomplir dans des obligations. L'obligation ne se confond pas avec la contrainte.
[...] L'homme ayant le choix, il est responsable de lui-même en tant que manière d'être : la plainte est absurde, puisque nous seuls avons décidé de ce que nous vivons, et si la situation est miséreuse, c'est nous même qui avons décidé de la trouver miséreuse : en elle-même, la situation ne peut être que neutre. La liberté est donc le fondement de la responsabilité. Mais quelles relations le libre arbitre, c'est-à-dire la pratique de la liberté par l'homme, entretient-il avec la responsabilité ? On peut voir tout d'abord que la responsabilité comme obstacle à la réalisation du libre-arbitre. Considérons la responsabilité au premier sens du terme, comme lorsque l'on parle, par exemple, de la responsabilité d'un enfant. [...]
[...] Il y a une réhabilitation de la responsabilité individuelle. Pour Levinas, la liberté est considérée comme hétéronomie. La responsabilité précède la liberté, car elle n'est pas choisie, mais imposée. Par exemple, le problème du pauvre relève de notre personne individuelle, et de notre compassion. Levinas parle alors de difficile liberté Celle-ci fait de chacun l'otage de son prochain le gardien de son frère Nier une responsabilité, c'est nier sa liberté à un moment donné. L'idée du destin bannit l'idée de responsabilité et avec elle l'idée de liberté. [...]
[...] Mais la liberté fonde-t-elle réellement la responsabilité ? N'est-ce pas plutôt l'inverse ? Le verbe fonder est-il bien utilisé ici ? En somme, quelles relations la liberté, terme pluriel, entretient-elle avec la responsabilité ? La liberté semble être le fondement de la responsabilité, mais l'illusion du libre arbitre semble entraîner une relation complexe avec la responsabilité. Finalement, ne peut-on pas imaginer la responsabilité comme la condition de la liberté ? Pour être responsable, il faut déjà supposer la liberté. Il y a une théorie rétributive de la responsabilité. [...]
[...] Ne la supplante-t-elle pas ? En un mot, la responsabilité n'est- elle pas la condition de la liberté ? Dans cette dernière partie, nous allons nous intéresser à la conception préventive de la liberté, qui est l'inverse par rapport à la conception rétributive vue dans la première partie. La responsabilité n'est pas proportionnelle au libre-arbitre, mais l'inverse : la liberté est proportionnelle à la responsabilité. La responsabilité est première et est condition de la liberté. C'est parce qu'elle fait peser des obligations sur l'homme qu'elle lui permet de faire l'expérience de sa liberté. [...]
[...] La liberté fonde-t-elle la responsabilité ? Victor Hugo a dit Tout ce qui augmente la liberté augmente la responsabilité D'après lui, il semble inconcevable de dissocier ces deux notions que sont la liberté et la responsabilité. On définit généralement la liberté comme l'absence de contrainte. On peut alors la différencier au déterminisme, qui repose sur un principe de causalité. Cela ne signifie pas pour autant que la liberté se confond avec le libre-arbitre ou la licence. Le libre arbitre est le pouvoir de choisir de façon absolue, c'est à dire d'être à l'origine de ses actes. [...]
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