« Liberté » est un terme ambivalent : pour certains, être libre sous-entend que nous pouvons faire tout ce que nous voulons sans aucune contrainte mais il est clair qu'elle est bien loin de la réalité ; suivre cette « liberté » dans l'absolu mènerait la société dans le chaos le plus complet. La liberté signifie aussi le droit, autrement dit les prérogatives, dont je dispose en tant que citoyen : la liberté d'expression, le droit de grève en font par exemple partie. En philosophie, la liberté est, pour Sartre, l'autonomie du choix. Que ce soit au sens juridique ou philosophique, la liberté est considérée comme un but, une valeur, un idéal à viser.
Cependant, l'Histoire est la preuve que l'homme n'a pas toujours affirmé sa volonté d'être libre, préférant dans le pire des cas la soumission. Vouloir être libre ne serait donc pas sans risques pour l'homme ; la liberté impliquerait une peur, un sentiment d'inquiétude. (...)
[...] Les hommes ont-ils peur de la liberté ? Liberté est un terme ambivalent : pour certains, être libre sous- entend que nous pouvons faire tout ce que nous voulons sans aucune contrainte mais il est clair qu'elle est bien loin de la réalité ; suivre cette liberté dans l'absolu mènerait la société dans le chaos le plus complet. La liberté signifie aussi le droit, autrement dit les prérogatives, dont je dispose en tant que citoyen : la liberté d'expression, le droit de grève en font par exemple partie. [...]
[...] L'existentialisme semble être la philosophie de la liberté et une doctrine particulièrement optimiste. Pourtant, dans l'acte III de Les Mouches, une pièce de théâtre écrite par Sartre, Oreste dit à Jupiter qu'il n'est pas le roi des hommes, ce qui rend ce dernier impuissant. L'homme, en étant libre, plonge Dieu dans l'indifférence la plus radicale ! A la fin de cet acte III, Oreste dit tu es un Dieu et je suis libre ; nous sommes pareillement seuls et notre angoisse est pareille Il évoque donc un lien entre liberté et angoisse. [...]
[...] Sartre a démontré que cette doctrine restait pourtant la philosophie de la liberté. La liberté consiste à être soi-même, c'est une auto-affirmation nécessaire. L'existentialisme met l'accent sur la liberté humaine : en étant sans Dieu (et non pas contre Dieu), il affirme que c'est à l'homme de donner un sens à sa vie. Il n'est soumis à aucun principe supérieur. Il se définit librement en faisant les choix que la vie lui propose à chaque instant. Il est fort probable que l'existentialisme soit une philosophie de l'angoisse et de la solitude mais elle reste sans conteste celle qui permet à l'homme d'être liberté. [...]
[...] L'homme sans appui et sans recours est condamné chaque instant à inventer l'homme (Sartre). Si Dieu n'existe pas, la possibilité d'avoir une morale n'existe pas non plus puisqu'elle est fondée sur des commandements divins. Autrement dit, l'homme doit être capable d'établir ses propres valeurs. Dès lors, d'après Dostoïevski, tout est permis Il n'y a aucune distinction entre le bien et le mal, ce qui conduit à l'anarchie. Le sentiment d'angoisse se trouve dans le choix car lorsque je peux choisir, cela signifie que deux possibilités me sont ouvertes : je peux hésiter. [...]
[...] Il invente une formule : l'homme est liberté ; en effet, je ne suis pas seulement libre, je suis ma liberté, notamment parce que je donne moi-même un sens à ma vie en me projetant dans l'avenir. Sartre conçoit ainsi la philosophie humaniste de l'existentialisme qui affirme que l'homme n'est soumis à aucun principe supérieur. Si Dieu n'existe pas, l'homme devient l'être chez qui l'existence précède l'essence. Il n'est prisonnier d'aucun déterminisme divin ou extérieur. Si je deviens médecin ou un criminel, ce n'est en aucun cas parce que mon destin était fixé à l'avance, c'est parce que je l'ai choisi en toute conscience. [...]
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