On associe habituellement la liberté à la capacité d'agir sans contrainte, ou encore à la prédisposition à effectuer des choix sans qu'ils nous soient imposés. En ce sens, la liberté se confondrait donc avec le libre-arbitre, c'est-à-dire la faculté de se déterminer soi-même, spontanément et consciemment.
Or le libre-arbitre paraît difficilement conciliable avec le principe de causalité, selon lequel tout événement de l'univers possède un grand nombre, voire une infinité de causes antérieures. Ainsi, par exemple, nos goûts, nos aptitudes, notre personnalité, seraient la conséquence d'un ensemble de facteurs : enfance, milieu familial, capacités innées et acquises, etc. Ces facteurs les auraient déterminés : causés.
Mais, mon être étant le résultat de mes gènes et de mon apprentissage, mes choix, mes décisions le sont aussi. Le principe du déterminisme, selon lequel tout, dans le monde, suit une loi de causes à effets, semble donc antagonique à l'indépendance, à la liberté. Le déterminisme est-il absolu ? Ne laisse-t-il aucune place à la liberté humaine ? (...)
[...] En effet, le héros se rend à Rome. Pendant le voyage, un vieillard se tient debout devant la portière, en Lafcadio alors nait l'idée de pousser son compagnon de voyage. Celui-ci émane plus d'une impulsion que d'une volonté, il agit sans se demander si son action est bonne ou mauvaise : de même que le passionné est dépendant de sa passion, il n'est pas conscient, pas libre. La liberté n'est donc pas seulement conciliable avec le déterminisme, elle en est aussi, et surtout, dépendante. [...]
[...] En somme, la liberté,, ce n'st pas ce que Freud appelle le ça Afin d'être libre, il faut donc accepter d'être déterminé. Ainsi, comme l'avait compris Epicure, les lois métaphysiques, sociales ou juridiques contribuent bien toutes à notre liberté : être libre, c'est connaître ses limites. Socialement, cela peut se résumer par le précepte des philosophes des lumières : La liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres. À une plus grande échelle, on peut voir ici la position de Camus évoquée par son mythe de Sisyphe. [...]
[...] Ne laisse-t-il aucune place à la liberté humaine ? Sans aucun doute, notre vie, fruit de conditionnements divers dans différents domaines, apparaît comme la conséquence de différents types de déterminismes. Tout d'abord, le déterminisme populaire, ou fatalisme, selon lequel tout serait strictement prévisible dans la Nature, parce qu'inévitablement déterminé. La notion de fatalisme, lié à l'idée de destin et de mort, exprime l'inéluctabilité de toutes les choses et de tous les phénomènes qui mènent à l'issue fatale : on ne peut rien contre la mort et son entreprise. [...]
[...] Et le pouvoir politique le sait très bien : certains gouvernements ont ainsi réussi à asservir un peuple, à, mentalement, faire de l'homme un esclave, par le seul fait de le maintenir sous le joug du fatalisme. Un homme résigné ne se révolte pas, il obéit. Ainsi, il la société dans laquelle on vit est aussi une détermination de notre être social, politique. Chaque citoyen fait donc partie d'une collectivité dans laquelle il se doit de respecter les lois imposées, les institutions, ce que Freud appelle le Surmoi. [...]
[...] Ainsi, par exemple, nos goûts, nos aptitudes, notre personnalité, seraient la conséquence d'un ensemble de facteurs : enfance, milieu familial, capacités innées et acquises, etc. Ces facteurs les auraient déterminés : causés. Mais, mon être étant le résultat de mes gènes et de mon apprentissage, mes choix, mes décisions le sont aussi. Le principe du déterminisme, selon lequel tout, dans le monde, suit une loi de causes à effets, semble donc antagonique à l'indépendance, à la liberté. Le déterminisme est-il absolu ? [...]
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