Est-on d'autant plus libre que l'on est plus cultivé ?

Résumé du document

Dissertation de Philosophie niveau lycée sur le sujet : "Est-on d'autant plus libre que l'on est plus cultivé ?".

Extraits

[...] La culture est cependant inhérente à l'évolution de l'homme ; si sa liberté fait partie de sa nature, il semble nécessaire de concilier les deux. Elle n'est cependant pas le seul maoyen d'accès à la liberté, certaines libertés se manifestant dans l'action, telles qu'une sortie de prison, n'ont en effet nul besoin de la culture. La liberté reste cependant un sentiment intérieur à chacun de nous, qui n'est pas mesurable ; il est impossible de prouver profondément que l'on est plus ou moins libre selon son niveau de culture dans la mesure où il est impossible d'entrer dans les sentiments d'autrui. [...]

[...] La culture pourra l'aider à se raisonner et à agir contre ; savoir, connaître le fonctionnement d'un désir permet en effet de le comprendre, de le canaliser. L'individu pourra ainsi faire des choix selon ses connaissances et non plus selon ses désirs, il pourra choisir ce qui lui semble être le mieux pour lui grâce à sa liberté raisonnée. Il est toutefois possible de se demander en quel sens la culture peut agir sur la liberté dans la mesure où la première a des fins utiles et où la seconde se base sur l'absence de contraintes. [...]

[...] La culture peut néanmoins être démontrée de façon concrète et donner plus d'assurance à l'individu ; il pourra en cela se sentir plus libre que s'il était moins cultivé. Ainsi la liberté et la culture sont-elles deux notions qui semblent s'opposer. La première est en effet éprouvée mais peut avoir des manifestations extérieures sans pour autant pouvoir être prouvée, à 'inverse de la culture. Celle-ce influe cependant sur la liberté, ne pouvant lui permette de s'exercer de façon pratique et en donnant à l'individu une certaine confiance en lui, qui lui conférera un sentiment de liberté. [...]

[...] La culture doit en effet rester un choix, se dire je dois aimer cette toile parce qu'une élite la trouve belle nous enferme dans des présupposés, nous retirera la liberté d'interprétation d'une œuvre d'art à cause de l'influence que nous aurions reçue de cette élite ou d'une culture que nous possédons déjà, qui nous poussera à chercher des explications rationnelles au sens de l'œuvre et non plus à trouver la liberté de la comprendre selon notre vision ; une trop grande culture peut ainsi constituer une aliénation de la pensée ; la culture semble ainsi pouvoir se révéler nécessaire à la condition d'être bien exploitée. L'intitulé du sujet sous-entend de plus que la liberté est dépendante de la culture. [...]

[...] Le fait d'être libre a cependant un sens plus profond ; il désigne un état de l'être dans lequel il agit, certes, sans contraintes, mais dans lequel il peut également décider selon son libre arbitre, le problème principal n'étant alors pas de savoir si les actions résultant de ces actes seront utiles mais si elles seront contraignantes ou non. A cette notion de liberté semble alors s'opposer celle de culture, qui, elle, a des fins utiles. Prise dans le sens qui l'oppose à la nature, elle s'identifierait en effet à ce qui transforme le caractère inné de l'homme et désignerait ainsi une connaissance, un savoir. Quels liens le fait d'être cultivé entretiendrait-il ainsi avec celui d'être libre ? Est- on d'autant plus libre que l'on est plus cultivé ? [...]