liberté, réalisation du bonheur, libre arbitre, liberté du sage, faire ce que l'on veut
La liberté est quelque chose à quoi tous les Hommes aspirent parce qu'ils y voient la condition de réalisation de leur bonheur. Or, si le bonheur passe par la réalisation de nos désirs, il faut pour l'atteindre, semble-t-il, que nous puissions faire ce que nous voulons. Telle est la conception ordinaire de la liberté.
Or, l'enfant capricieux, s'il fait tout ce qu'il veut, n'en sera pas nécessairement heureux pour autant parce que ce qu'il désire n'est pas réalisable ou pas souhaitable et qu'on doit lui imposer des contraintes pour qu'il puisse grandir et être élevé d'où cette question paradoxale :
Peut-on libérer quelqu'un par la contrainte ?
[...] L'esclave se définit par l'absence de droits. Un esclave n'est pas une personne. Une personne, c'est donc un sujet juridique qui a des droits. Un esclave est un bien c'est-à- dire qu'il est la propriété d'une personne. Par opposition, l'homme libre est un citoyen c'est-à-dire un homme qui bénéficie entre autres droits de celui de prendre par des décisions prises au nom de la communauté politique (dans l'antiquité, la Cité). Les conditions auxquels le citoyen peut participer à des décisions d'intérêt public, varient selon les régimes politiques ou les constitutions. [...]
[...] La liberté de l'esprit ou de la volonté n'est donc possible que par une éducation du désir. Celle-ci consiste à connaître la valeur des choses, par la réflexion de l'expérience passée et l'exercice de sa raison. Cette éducation qui a pour moteur l'âme elle-même a donc pour but, la sagesse. L'homme sage est libre parce qu'il est délivré de l'influence des passions. La première chose que l'homme désire consiste donc à ne pas se tromper sur la valeur de ce qu'il cherche c'est-à-dire à être sage. [...]
[...] II- La liberté ne consiste pas seulement à pouvoir faire ce que l'on veut La liberté du sage consiste en une volonté débarrassée de l'influence des passions Qu'est ce qui empêche le tyran (qui vit dans l'agitation et la préoccupation) d'être entièrement libre ? On pourrait comparer le tyran à un enfant capricieux qui aurait réussi à imposer à son entourage la réalisation de tous ses désirs et qui pourtant ne serait pas nécessairement heureux. Pourquoi ? Comment cela est-il possible ? [...]
[...] Que nous apprend-elle sur le désir ? Elle nous montre que le désir suppose que son objet a une valeur et que c'est parce qu'on lui attribue une valeur, qu'on le désir. Or, la déception est désillusion. La désillusion est le moment où l'on s'aperçoit, par le réalisation du désir, qu'on était trompé sur la valeur de son objet. Ceci nous apprend que le désir aspire aux choses bonnes mais que nous pouvons faire des erreurs qui nous poussent à rechercher des choses qui n'en valent pas la peine. [...]
[...] La capacité consiste à avoir les moyens de faire quelque chose. Par exemple, on oppose un animal tenu en laisse à un animal en liberté. L'animal en liberté est donc celui où la capacité de mouvement n'est pas restreinte par une entrave ou un obstacle. Cette capacité d'action peut-être accrue par la technique et son progrès. En ce sens, le progrès technique libère l'homme des contraintes que la nature opposée à la réalisation de sa volonté. De même, la richesse et le pouvoir accroissent les moyens dont nous pouvons disposer pour faire ce que nous voulons et sont libératrices. [...]
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