Cette dissertation complète et entièrement rédigée compare les conclusions et les arguments de Sartre (Libre) et de Skinner(Conditionnements) sur le sujet suivant : L'être humain est-il libre ou est-il mené par ses conditionnements ?
[...] L'être humain est-il libre ou est-il mené par ses conditionnements ? L'homme est-il libre ? Ou bien ses actions sont-elles déterminées ? Ces questions sont au fondement de la discussion sur la liberté et le déterminisme. Libre-arbitre et déterminisme sont au cœur d'un questionnement philosophique datant de Platon, toujours d'actualité aujourd'hui, et ce à juste titre comme nous le verrons. Il s'agit de savoir si l'homme choisit ce qu'il fait ou bien si ce qu'il fait est causé par autre chose, pour formuler les choses simplement. [...]
[...] Le tueur a-t-il choisi de tuer ? Les implications sont de taille, et concernent en premier lieu la responsabilité. Qu'est-ce qui causa la cause ? Il est facile de noter à quel point ce questionnement et ses implications importent. Jean-Paul Sartre, penseur existentialiste majeur s'il en est un, nous fournit un élément de réponse quant à la question du libre-arbitre dans son article ‘Liberté et Responsabilité', tiré de son ouvrage L'Etre et le Néant. La thèse globale de Sartre est que l'homme est ‘condamné à être libre'. [...]
[...] Burrhus Frederic Skinner, lui, affirme que l'intégralité de nos actions sont conditionnées, sont causées. Pour Skinner, les actions des hommes sont fondées sur leurs besoins biologiques, et réalisées à travers son environnement. Skinner affirme ainsi : ‘le combat de l'homme pour la liberté n'est pas le résultat d'un désir d'être libre, mais de certains mécanismes comportementaux caractéristiques de l'organisme humain, dont l'effet principal est le fait d'éviter, voire d'échapper à des éléments dits « aversifs » de notre environnement'. Et dans une optique similaire à celle que la science nous amène à emprunter, les idées de Skinner semblent fondées. [...]
[...] Tout cela mène à l'idée que ‘si vous n'aimez pas votre vie, vous pouvez la finir'. Cette même formule peut être appliquée à absolument tout ce que nous choisissons, ou ne choisissons pas. Pour cela, l'homme est doué d'une responsabilité morale complète. Sartre nous laisse cela dit avec une idée poreuse. Quelle est la place dans la science dans tout cela ? Peut-on en faire totalement fi ? Le fait est que les idées de Sartre nous rendent responsables de tout, quand bien même serions-nous un esclave. [...]
[...] On pourrait en effet considérer insensé qu'une personne puisse par exemple tuer une autre personne et ne pas en être responsable. Ces critiques pourraient cependant être qualifiées d'infondées dans la mesure où refuser la responsabilité morale d'une personne n'amène pas, dans l'idéal démocratique et son institution judiciaire, à considérer pour autant que la personne coupable ne devrait pas non seulement être mise hors d'état de nuire à la société, mais également se voir imposée un conditionnement spécifique. Pour conclure, malgré l'attrait que puisse avoir la notion d'une liberté et d'un libre-arbitre absolus, l'idée selon laquelle le libre-arbitre serait une illusion semble plus convaincante. [...]
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