Dissertation de Philosophie entièrement rédigée répondant à la question suivante : "L'art nous libère-t-il ?".
[...] L'art nous libère-t-il ? Nous = générique. Question du créateur et du spectateur. Libération = processus, mouvement d'arrachement de ce en quoi nous sommes pris. Déplacement d'énergie en vue de la liberté. Cela pose l'art comme force d'opposition. Quels obstacles peut-il vaincre ? - point de vue des obstacles intérieurs (catharsis) - en tant que vivants, nous avons des besoins qui nous donnent une grille pour lire le monde, nous avons une vision instrumentale du monde. L'art rend les choses dans la plénitude de leur existence. [...]
[...] S'agit-il de nous libérer physiquement, politiquement, intellectuellement, psychologiquement ? Libérer suppose que nous sommes prisonniers d'une chose intérieure ou extérieure. Mais si nous n'avons pas le sentiment de notre captivité, comment être libéré ? Si l'on s'en tient au concept purement négatif de la liberté, c'est à dire de la liberté comme absence de déterminations, comme possibilité d'indifférence, alors l'art ne peut pas nous libérer puisqu'il exerce sur nous une influence. Mais si on entend par liberté la possibilité de choisir ce qui est le mieux pour nous en toute connaissance de cause, alors il s'agit de savoir si l'art peut ou non nous apporter ce type de liberté. [...]
[...] Catharsis : étymologie = purgation, purification. Dans la tradition orphique et pythagoricienne : élévation et libération de l'âme se détachant progressivement du corps Chez Aristote, sens classique : purgation des affections, notamment au théâtre, par le biais de l'effroi et la pitié. L'originalité d'Aristote consiste à utiliser ce concept pour explique le plaisir que l'auditeur du récit tragique éprouve, en quelque sorte par procuration, les émotions des personnages. La représentation des passions suscite nos propres passions, mais en leur ôtant leur caractère destructeur : elle opère de cette manière l'épuration de ce genre d'émotions Si le spectateur éprouve à son tour certaines passions, c'est sous la forme sublimée (spiritualisée et purifiée) dans le cadre de l'intrigue savamment élaborée par le poète. [...]
[...] Bien que la société grecque soit révolue, son art nous touche encore. L'art est libérateur en tant qu'il permet au créateur et au spectateur de transcender leurs particularités pour accéder à l'universel. Ce qui force l'admiration dans l'art c'est, qu'issu d'une individualité, il atteint une quasi-universalité. En même temps que la conscience de sa finitude, il donne à l'homme le sentiment d'infini/ S'il ne peut pas nous libérer au sens physique, il nous libère avant tout de nous-mêmes. L'homme est le premier ennemi de sa liberté : il se croit libre quand il peut suivre ses instincts, or il s'agit là d'une liberté illusoire. [...]
[...] Or, l'exemple de l'art engagé nous montre que cela n'est pas toujours le cas. Si nous essayons d'affirmer notre définition de liberté, nous dirons qu'être libre, c'est être à l'origine de ses actes, suivre sa propre raison, sans subir d'influence extérieure. L'Art constitue une influence extérieure, mais on a tendance à considérer celle-ci comme positive. Or, dans le cas de l'Art au service d'une idéologie, il renforce cette dernière, et aide le pouvoir à se mettre en place. Dans l'Allemagne nazie ou l'URSS communiste, l'Art était mis au service de la propagande et participer à embrigader la population. [...]
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