Nous apparaît alors le vrai problème aujourd'hui posé par le libéralisme. Nous allons voir que le libéralisme est progressiste de par l'idéologie qu'il prône mais que son imperfection se retrouve dans les travers qu'il peut susciter lors de son application.
L'enjeu du problème se situe alors dans la capacité que nous aurons à parfaitement l'encadrer afin de nous prémunir de ses excès.
Nous étudierons dans un premier temps la doctrine prônée par le libéralisme et la traduction de cette idéologie au travers de nos civilisations occidentales.
Dans un second temps, nous nous pencherons sur les excès qu'il nous fait commettre et nous essayerons dans une dernière partie d'apporter une solution applicable à nos sociétés, solution qui n'engendrerait pas une remise en cause fondamentale de nos acquis...
[...] Tout d'abord, le libéralisme ne consiste pas à laisser les choses en l'état où elles sont. Un cadre juridique soigneusement conçu, définissant par exemple très précisément le droit de propriété, est indispensable pour que la concurrence puisse jouer un rôle bienfaisant. Il est nécessaire principalement que sur les marchés les prix soient libres, que chacun puisse y intervenir en tant que vendeur ou acheteur. Des mesures de contrôle des méthodes de la production visant à interdire l'usage de substances toxiques, à limiter les heures de travail sont pleinement compatibles avec la préservation de la concurrence. [...]
[...] L'autorité internationale devrait donc avoir les pouvoirs d'un état ultra libéral et être extrêmement puissante pour faire respecter la loi commune. Ainsi, la forme fédérale semble la plus adéquate puisqu'elle instaure une division du pouvoir qui limite à la fois le pouvoir central et celui des états. Les autorités locales pourraient même en profiter. Un excès d'ambition étant nuisible, une telle organisation devrait commencer dans une région limitée à une partie de l'Europe occidentale par exemple même si la question européenne n'est la question de nos propos. [...]
[...] Enfin, la concurrence ne nuit pas au progrès technique. Schumpeter nous en donne un exemple des plus flagrants en déclarant que les entrepreneurs suppriment les obstacles pour les autres non seulement dans la branche de production où ils apparaissent, mais aussi, les suppriment ipso facto dans les autres branches de la production Le monopole est parfois justifié pour profiter au mieux des possibilités d'une technique (la SNCF et le TGV, technologie unique au monde). C'est oublier que si une technique nouvelle est meilleure, elle s'imposera d'elle-même. [...]
[...] Nous avons donc besoin de l'objet, tout en oubliant sa présence. Nous pouvons et nous devons complexifier la technologie jusqu'à la rendre aussi parfaite et aussi intelligente qu'un organisme vivant, mais elle doit rester notre alliée et non pas devenir notre maître. Si nous analysions le libéralisme en profondeur, nous verrions que certaines des obscénités qu'il génère ne sont pas seulement liées à un temps d'adaptation, mais sont inhérentes à sa logique, à sa vision superficielle de l'existence, et aux valeurs qu'il est contraint d'exalter. [...]
[...] De plus, la variété qui naît de la concurrence est source elle-même de nouveaux progrès à long terme. Si le libéralisme est progressiste aussi bien dans les textes que dans les faits, nous allons maintenant voir qu'il entraîne des dérives qui nuisent à l'accomplissement de nos sociétés. Nous allons voir dans cette seconde partie qu'elles sont les dérives qu'entraîne la doctrine libérale dans nos sociétés modernes. Nous étudierons le rôle des tendances sur la conscience des hommes puis le rapport existant entre le libéralisme et les mouvements d'opposition. [...]
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