Machine, travail, liberté, argent, punition, être humain, gestes répétitifs, réflexion, cycle infini, Frederick Taylor, taylorisme, ouvrier, esprit critique, infatigables, Andrew Ure, philosophie des manufactures, mécanisation, phénomène central, économie industrielle, Discours de la méthode, René Descartes, gain de temps, chômage, OCDE Organisation de coopération et de développement économiques, Qu'est-ce que les Lumières ?, Emmanuel Kant, Pierre-Joseph Proudhon, Une critique romantique de la machine, Georg Wilhelm Friedrich Hegel, Friedrich Nietzche, complémentarité
Aujourd'hui, les machines présentent un enjeu important, car elles permettent de remplacer l'être humain dans certains travaux. C'est le cas par exemple des distributeurs de billets. Une machine est un ensemble d'appareils ou dispositifs destinés à recevoir une certaine forme d'énergie et à la transformer pour produire un effet donné. L'emploi du verbe "libérer" est intéressant, car il sous-entend que le travail est une contrainte. Ce dernier est polysémique. D'après sa conception courante, le travail est soit une dépense d'énergie, soit un moyen de subvenir à ses besoins essentiels et enfin, un moyen de gagner de l'argent. Ce mot nous vient du latin "Tripalium" qui signifie "objet de torture à trois pieux". À l'origine, le travail était donc une punition, tandis qu'aujourd'hui, ce terme a été redéfini, revalorisé. De nos jours, il est assimilé à la liberté, car souvent synonyme d'argent ?; or dans notre société de consommation, l'argent est primordial pour combler nos envies. Paradoxalement, est-ce qu'en libérant l'Homme du travail, les machines le privent de sa liberté ? Sont-elles salvatrices pour lui ? Ne doivent-elles pas l'aider plutôt que le remplacer ?
[...] Sont-elles salvatrices pour lui ? Ne doivent-elles pas l'aider plutôt que le remplacer ? C'est ce que nous montrerons tout d'abord en prouvant qu'elles sont utiles au travail de l'Homme puis en attestant qu'elles sont aliénantes pour celui-ci. Nous expliquerons enfin pourquoi et comment elles peuvent être mises au service de l'humanité et non la remplacer. La machine : utile au travail de l'Homme Le travail peut aliéner l'Homme Pendant que l'être humain réalise des gestes répétitifs, ne requérant donc aucune réflexion, il se prive d'une fonction primordiale : penser. [...]
[...] Ce chômage généralisé a déjà et aura de lourdes conséquences sur la société. Individuellement, en effet, le chômage diminue le pouvoir d'achat et dans le cas où le ménage aurait un emprunt immobilier, un surendettement. L'entreprise étant le principal lieu de socialisation, le fait de ne pas trouver ou de perdre un emploi résulte donc également dans la perte du lien social. La honte que le chômeur est susceptible de ressentir l'incite à s'isoler de sa famille et de ses amis. [...]
[...] C'est en ce sens que la machine et l'Homme sont interdépendants. L'Homme et la machine sont complémentaires L'automatisation aura un impact majeur sur toutes les fonctions impliquant des activités répétitives. Ce qui ne sera pas le cas pour les fonctions exigeant un certain degré d'intelligence émotionnelle, où la sensibilité et le bon sens propre à l'Homme sont nécessaires. C'est pourquoi il est impératif de trouver le juste équilibre dans la collaboration entre l'Homme et la machine. L'automatisation présenterait donc des avantages pour les employés d'entreprises, par exemple. [...]
[...] C'est en ce sens que, dans son Discours de la méthode publié en 1637, René Descartes écrit que « l'invention d'une infinité d'artifices, qui feraient qu'on jouirait, sans aucune peine, des fruits de la terre et de toutes les commodités qui s'y trouvent, mais principalement aussi pour la conservation de la santé, laquelle est sans doute le premier bien et le fondement de tous les autres biens de cette vie ». La Renaissance est une période d'inventions et les êtres humains commencent à caresser un rêve : celui de mettre en œuvre des dispositifs si ingénieux qu'ils pourraient travailler à la place des humains. Ces derniers ne seraient alors plus obligés de sacrifier une partie de l'humanité à la production des biens de consommation. C'est ce que, d'après Descartes, les machines permettront. [...]
[...] Ce phénomène se retrouve typiquement chez les ouvriers qui effectuent des gestes répétitifs et n'utilisent conçu pas leurs facultés mentales. C'est ce qu'explique Pierre-Joseph Proudhon dans son livre Une critique romantique de la machine : « La machine ( . après avoir dégradé le travailleur en lui donnant un maître, achève de l'avilir en le faisant déchoir du rang d'artisan à celui de manœuvre ». Ici, Proudhon explique que le travail à la chaîne asservit l'ouvrier et le réduit, lui aussi, à l'état de machine. Il n'a plus besoin de réfléchir, il n'est plus que réflexes. [...]
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