Il est indéniable que l'homme possède un désir spontané, un penchant naturel, un don inné qui le pousse à échanger. Depuis toujours, l'organisation des sociétés humaines a été principalement construite autour d'une composante : l'échange. Mais quand y a-t-il échange à proprement parler ? Nous pouvons admettre que le terme d' "échange" renferme un nombre considérable de significations. En simplifiant, nous pouvons dire qu'un échange est un rapport de n'importe quelle nature (physique, intellectuel, moral, sentimental, financier, idéologique...) entre au minimum deux êtres humains. De même, il est possible de le définir comme étant une forme de dialogue (corporel, linguistique, écrit...), et que, de ce fait, pour que celui-ci ait toutes les chances d'aboutir, il est nécessaire de l'entamer avec calme et tranquillité, évitant ainsi, toutes sortes d'inquiétudes, de troubles ou de conflits.
Les échanges favorisent-ils la paix ? Cette question apparaît à première vue comme un non-sens puisque l'essence même de l'échange est de communiquer calmement avec un interlocuteur et ce dans le but de partager un certain nombre de point de vue. L'objectif premier de l'échange apparaît donc comme bien loin du désir de belligérance, et, au contraire, vise à créer ou à renforcer un climat de quiétude intérieure. Mais cette définition de l'échange colle-t-elle réellement avec la réalité ? N'est-ce pas une interprétation utopique donnée par quelque penseur désespérément optimiste ? Autrement dit, est-il possible qu'un échange soit entièrement, totalement et parfaitement un facteur de pacification du corps et de l'esprit ?
Nous tenterons de répondre à ces interrogations en plusieurs temps. Tout d'abord, nous verrons, qu'à première vue, les échanges sembleraient être des acteurs de pacification. Puis, nous verrons qu'il apparaît clairement que pour qu'un échange favorise la paix, de très nombreuses conditions doivent être rassemblés. Enfin, dans un troisième temps, nous verrons que même si cela semble difficile, nous devons tenter d'assimiler, chacun à notre niveau, le maximum de notions pouvant faciliter la capacité pacificatrice des échanges (...)
[...] Pour autant, nous devons essayer de vaincre l'ensemble de ces difficultés, afin de nous rapprocher le plus possible de l'échange idéal, c'est-à-dire étant un facteur de paix pour chacune des parties. Nous ne devons pas attendre que les autres aillent vers nous, mais au contraire, il est nécessaire, par le biais du voyage principalement, d'aller à la rencontre des multitudes de modes de vie existant à travers le monde, et de tirer des enseignements autonomes après l'observation de celles-ci. Pour cela, je dois impérativement m'ouvrir aux autres, avoir constamment soif d'apprendre : en un mot, cultiver mon jardin. [...]
[...] Le problème est que chaque individu possède un certain nombre de déterminismes propre à son mode de vie, et, à première vue, est donc incapable d'adopter des coutumes différentes de la sienne. Mais ne pouvons-nous pas être conscients de ces déterminismes sociaux et tenter d'avancer avec eux ? N'existe-t-il pas une solution pour tenter de pallier à ces gouffres culturels qui empêchent le rapprochement des peuples, et de ce fait, les échanges entre ceux-ci ? Même si cela s'avère périlleux, nous devons donc nous efforcer de tendre vers l'idéal d'un échange favorisant la paix. [...]
[...] Et c'est très certainement au manque d'échanges de toutes sortes entre les peuples que l'on peut imputer cette barbarie. En effet, depuis le 19ème siècle, l'homme a considérablement évolué, il a et l'on peut noter une véritable pacification des relations internationales. Evidemment, ceci ne signifie pas que depuis deux siècles, l'homme soit devenu parfait et que le monde n'ait eut à déplorer aucun conflit, simplement, les quelques dérives ayant eut lieu depuis cette époque sont systématiquement dus à un manque de communication, d'échanges, entre les individus, les peuples, les Etats. [...]
[...] C'est à la suite de ce déclic psychologique qu'il cesse de vivre de remords, et décide de renouer le dialogue, d'échanger à nouveau, avec sa fille. Le pouvoir purificateur de l'échange est indéniable, mais n'implique t-il pas systématiquement une certaine forme de souffrance en contradiction avec la notion de paix ? Il semblerait donc, que, dans l'idéal, les échanges aient une réelle vocation à favoriser la paix. Mais le problème réside dans le fait que, si en théorie, les échanges sont des vecteurs de pacification qu'en est-il en pratique ? [...]
[...] Nous devons constamment parcourir le monde pour essayer de nous ouvrir un maximum aux différentes cultures, rencontrer des gens dont le mode de vie et de pensée est opposé au notre afin que nous puissions tirer des enseignements de leur propre expérience. L'ensemble de ces actes peut être résumé en un mot : la culture. Ainsi, un échange entre deux parties dépourvues d'un minimum de culture, butées derrière leurs positions respectives, n'est-il pas forcément voué à l'échec ? Pour autant, les embûches sur le chemin du savoir et de la vérité sont nombreuses et peuvent parfois effrayer. Ainsi, celle-ci est malheureusement très élitiste. [...]
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