Leibniz, union de l'âme du corps, monades, âme végétale, dieu, Descartes, méditer, méditations métaphysiques, harmonie, univers, âme animale
Leibniz pense que le monde est constitué d'une infinité de substances qu'il appelle monades. Notion essentielle chez lui, la monade est l'unité d'être qui compose l'univers. Elle ne désigne pas une unité matérielle et concrète, telle un atome, qui serait toujours divisible, mais une unité immatérielle. La monade est simple (étant indivisible) et ne peut donc ni naître ni mourir naturellement, puisque la naissance et la mort consistent en une agrégation d'éléments simples et une dissolution de cette agrégation. Les monades sont donc créées par Dieu et immortelles. En outre, toutes les monades sont différentes : chacune est unique et est un point de vue particulier sur l'univers.
[...] C'est donc cela qui lui permet d'affirmer que le corps nous appartient plus que les autres corps. Mais il faut ici reprendre ce fonctionnement en l'inversant, car il développe une notion de phénoménologie (car comprend que l'âme est ancrée dans le corps par l'expérience, c'est en prenant conscience qu'elle connaît mieux ce qui arrive à son corps qu'aux autres corps que l'âme prend conscience de son ancrage dans le corps Pour finir, le corps ne nous est pourtant pas essentiel puisque l'âme pourrait observer l'univers depuis un point de vue différent et que, de manière plus générale, le corps ne lui est affecté que pour un temps, et que la mort n'est pas nécessaire pour séparer l'âme et le corps puisque ce dernier est déjà continuellement en changement et que la mort n'est qu'un ultime changement. [...]
[...] Certaines sont douées de sentiments et de mémoire, telle l'âme animale. La monade douée en plus de raison et de réflexion est l'âme humaine, tandis que Dieu est la monade des monades, celui qui assure l'ordre de toutes les monades. Chaque monade (« sans porte ni fenêtres ») est un « miroir de l'univers », elle est liée à toutes les autres qui composent l'univers, non pas en vertu d'un rapport mécanique interindividuel, puisque les monades ne sont pas des corps composés et ne peuvent donc agir les uns sur les autres, mais d'un rapport d'entre-expression. [...]
[...] Cela permet d'expliquer comment l'âme a la capacité d'exprimer ce qui arrive dans l'univers, mais pas encore pourquoi cela est d'autant plus particulièrement et parfaitement vrai pour le corps qui lui est attribué, sans d'ailleurs lui être essentiel. Je pense qu'il faut ici revenir à la thèse de Leibniz sur le caractère relatif du rapport entre l'univers et les monades. En effet les monades ne peuvent établir une vue de l'univers que selon leur point de vue, elles-mêmes. Or ici l'âme est logée dans un corps qui devient alors son point de vue. Sa vision de l'univers est donc déterminée par cette position. [...]
[...] Leibniz : l'union de l'âme et du corps I. Rappel des notions de Leibniz pour mieux comprendre le texte Leibniz pense que le monde est constitué d'une infinité de substances qu'il appelle « monades ». Notion essentielle chez lui, la monade est l'unité d'être qui compose l'univers. Elle ne désigne pas une unité matérielle et concrète, telle un atome, qui serait toujours divisible, mais une unité immatérielle. La monade est simple (étant indivisible) et ne peut donc ni naître ni mourir naturellement, puisque la naissance et la mort consistent en une agrégation d'éléments simples et une dissolution de cette agrégation. [...]
[...] Ses perceptions ne peuvent naître que d'elle-même, en elle-même. Puisqu'il est avéré ici que c'est l'âme qui pense, qui connaît, qui est consciente des choses, il en résulte nécessairement que cette connaissance du monde ne vient que d'elle-même. La nature de l'âme est de comprendre et d'exprimer la série causale à l'œuvre dans l'univers par ses représentations (thèse de l'automate spirituel et de l'harmonie préétablie. Harmonie préétablie : L'âme n'agit pas sur le corps, ni le corps sur l'âme, et leur union ne tient pas dans un décret spécial que Dieu aurait pour la régler. [...]
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