Dans l'optique de la recherche de la vérité, chacun use en général de la logique, de l'évidence et de la cohérence. Dans cet extrait de l'ouvrage Méditations sur la connaissance, la vérité et les idées, Leibniz évoque la façon dont les hommes opèrent pour juger vraie d'une chose, pour ensuite démontrer autre chose ou simplement agir (...)
[...] Leibniz, Méditations sur la connaissance, la vérité et les idées (1684) Problème : Quelle logique permet de bâtir la vérité? Thèse de l'auteur : Seules des démonstrations formelles amènent à la vérité. Introduction Thème : Dans l'optique de la recherche de la vérité, chacun use en général de la logique, de l'évidence et de la cohérence. Dans cet extrait de l'ouvrage Méditations sur la connaissance, la vérité et les idées, Leibniz évoque la façon dont les hommes opèrent pour juger vraie d'une chose, pour ensuite démontrer autre chose ou simplement agir. [...]
[...] Thèse : Pour le philosophe allemand, seules les démonstrations formelles amènent à la vérité, c'est-à-dire les raisonnements clairs et limpides qui excluent toute équivoque. Plan du texte : Son texte peut s'expliquer en trois phases. D'abord, il suggère qu'approuver des vérités absolues déjà établies est une pratique inutile. C'est alors qu'il promeut les règles d'Aristote sur la logique et la démonstration. Toutefois, Leibniz constate que l'homme se satisfait trop souvent des apparences. L'approbation des idées n'apporte rien de plus. Leibniz dénonce "cette fameuse règle qu'on lance à tout propos" (lignes c'est-à-dire l'approbation des vérités établies, notamment celles de Descartes. [...]
[...] Certes elles sont fondamentales et posent les bases de toute démonstration mais il faut les utiliser comme assertions premières pour en bâtir de nouvelles qui soient vraies. Un retour à la logique aristotélicienne prévaut. Pour ce faire, Leibniz propose un retour à la logique aristotélicienne ("les règles d'Aristote et des Géomètres", ligne qui est une logique formelle et qui selon lui prévaut. Il s'agit de démontrer par un raisonnement clair et précis, sans "vice de forme" ni "vice matériel". C'est en quelque sorte une démonstration acceptable dans le fond et le forme. [...]
[...] Conclusion Pour accéder à des vérités -ou plus rationnellement pour bien juger des choses-, Leibniz souhaite modifier les us consistant à approuver les idées distinctes, comme celles caractérisées par Descartes. Ainsi il prône un retour à des démonstrations formelles, que l'on pourrait qualifier de mathématiques aujourd'hui, qui utilisent la logique aristotélicienne (le syllogisme en est un exemple). Seulement l'évidence, qui est alors préférée des hommes -peut-être par souci de moindre contrainte, montre ses limites dans la réalité : elle les amène bien souvent à des issues erronées. [...]
[...] Pourtant, Leibniz n'exclue pas qu'on puisse invoquer un seuil pour lequel on considère quelque chose comme vrai, quand il évoque "l'estimation du degré de probabilité" (dernière ligne) mais il pense que les hommes ne sont pas aptes à apprécier ce "seuil". A travers ce constat, il incite par conséquent à passer outre la vraisemblance, car ce qui paraît évident n'est pas forcément une vérité. D'où l'intérêt que Leibniz porte aux démonstrations formelles car il arrive fréquemment que l'on confonde démonstration et preuve. C'est cette dernière qui est à l'origine d'éventuelles incertitudes. Contrairement à la démonstration, la preuve peut faire appel, non seulement à des déductions, mais également à des inductions qui y introduisent une certaine incertitude, un degré de probabilité. [...]
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