Pour étudier le rapport personnel de maître à disciple, nous allons plus particulièrement retenir les sophistes, pour lesquels ce rapport est le plus inter-personnel, et en contraste, la figure de Socrate. On peut déjà dire que l'enseignement dans la Grèce Antique fonctionne sur un modèle similaire à celui des hébreux : c'est à dire que des disciples se réunissent le plus souvent autours d'un maître unique (le rabbi, comme Gamaliel pour Saul), qui les forme sur plusieurs années. L'équivalent le plus proche du rabbi hébreu dans le monde grec serait donc le sophiste (de sophoï , qui signifie « savant »). Les sophistes étaient donc des sages, établis dans les grandes villes grecques, et qui enseignait les jeunes des familles des ...
[...] Et c'est la raison pour laquelle il va accepter de mourir pour cette Vérité, condamné à mort par les citoyens d'Athènes, accuser de pervertir la jeunesse par son enseignement, qui remettait trop en cause les hiérarchies sociales établies dans la cité grecque ( cf. L'apologie de Socrate, de Platon). (Il est accusé aussi de ne pas respecter les dieux de la cité, pour préférer écouter la voix de son démon intérieur, qui est sa conscience. ) - WOLFF Francis, Socrate, Paris, PUF - SAUVAGE Micheline, Socrate et la conscience de l'homme, chapitre Le maître Paris, collection Maîtres Spirituels Seuil pp. [...]
[...] Pour étudier le rapport personnel de maître à disciple, nous allons plus particulièrement retenir les sophistes[1], pour lesquels ce rapport est le plus inter-personnel, et en contraste, la figure de Socrate. On peut déjà dire que l'enseignement dans la Grèce Antique fonctionne sur un modèle similaire à celui des hébreux : c'est à dire que des disciples se réunissent le plus souvent autours d'un maître unique ( le rabbi, comme Gamaliel pour Saul), qui les forme sur plusieurs années. L'équivalent le plus proche du rabbi hébreu dans le monde grec serait donc le sophiste ( de sophoï , qui signifie savant Les sophistes étaient donc des sages, établis dans les grandes villes grecques, et qui enseignait les jeunes des familles des notables le plus souvent, car leur enseignement était coûteux. [...]
[...] le maître et le disciple Paris, QSJ, PUF pp s. - CHEVALIER, Jacques, Histoire de la Pensée, I la pensée antique, ( sur Socrate, pp. 142s la méthode et la doctrine de Socrate / Sur les sophistes, pp s La sophistique Paris, Flammarion Les plus célèbres sont Thalès de Millet, Protagoras, Critias, Prodicos CICERON, Tusc., IV. PLATON, Théétète cd PLATON, Le Ménon e sq : Ménon le savant dit à Socrate : Socrate, j'avais appris par ouï-dire , avant même de te rencontrer, que tu ne faisais pas autre chose que trouver partout des difficultés et en faire trouver aux autres. [...]
[...] b L'enseignement oral et maïeutique socratique Un deuxième trait spécifique de l'enseignement de Socrate est que son enseignement est oral ( il n'a rien écrit, et on ne le connaît que par Platon, principalement) et qu'il enseigne ainsi aux jeunes d'Athènes qui veulent bien se mettre à sa suite, comme les apôtres et disciples de Jésus. Son enseignement est donc plus qu'un simple rapport professionnel, mais il engendre une véritable amitié une philia entre le maître et son disciple. C'était donc un personnage ambiguë et à contre courant dans la société athénienne. On l'a souvent comparé aux cyniques (comme Diogène ) mais, contre cela, son ironie n'était pas pour lui une fin en soi, mais seulement un moyen pour que ses auditeurs remettent en cause ce qu'ils croyaient savoir. [...]
[...] Socrate invite donc le disciple à un retournement sur lui-même, à une conversion métanoïa le guérissant des divertissements multiples tout le long desquels il ne peut que se perdre en se détournant de l'essentiel écrit c l'objet de son enseignement : l'homme la Vérité Enfin, pour la première fois dans la pensée antique, Socrate s'interroge sur l'homme (et non sur le cosmos) et le place au centre de sa pensée. il s'interroge sur son action morale, sur son désir d'aimer, etc ( cf. les dialogues de Platon). Ces questions sont essentielles pour Socrate : une vie sans examen ne mérite pas d'être vécue c'est à dire une vie qui se contente de l'aspect terrestre, sans ce soucier de questions plus métaphysique. [...]
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