Le mensonge est universellement défini comme l'énoncé délibéré d'un fait contraire à la vérité. Par définition et par tradition, il est donc condamnable, car mentir est une action qui va à l'encontre de la morale.
[...] Ainsi, si l'homme est considéré comme ami du vrai et qu'il ment, il va contre la morale, et à ce titre le mensonge est condamnable car il fourvoie l'homme. Quand le mensonge devient une (Affirmation contraire à la vérité faite dans l'intention de tromper.) il est condamnable (moralement). L'action de tromper est immorale et elle peut aisément être perçue comme une injustice. Or, Socrate dénonce l'injustice comme obstacle au cheminement vers la sagesse. Le mensonge, obstacle à la vérité à but de tromperie est donc condamnable. Quand le mensonge atteint des extrêmes, il n'est plus condamnable, mais condamné. C'est le cas de J.-C. [...]
[...] Si cela ne nuit pas à autrui, alors ce n'est en aucun cas condamnable. Le mensonge, dissimulation consciente de la vérité est un fait qui est assurément condamnable, de par sa définition, nous l'avons vu. En tant qu'Hommes, amis du vrai nous ne devons moralement pas le cautionner. En pratique, cette belle théorie est peu applicable. En effet, personne ne peut affirmer n'avoir jamais menti, et on trouve toujours un moyen de justifier un mensonge, afin qu'il ne soit pas condamnable. [...]
[...] Ceci est, également condamnable d'un point de vue moral : comment le mensonge pourrait se prévaloir de changer profondément et sans dommage un être, initialement né pour vivre dans une relative vérité ? Ainsi, quand le mensonge se fait tromperie, il est non seulement condamnable moralement, mais également cette action est parfois justiciable. Nous avons, donc, pu remarquer que le mensonge, par définition, est moralement condamnable. On peut cependant se demander, puisqu'en pratique, tout mensonge n'est pas systématiquement condamnable comment arriver à un compromis. [...]
[...] A l'inverse pourquoi ne nous détestent-ils pas ? Parce que nous somme parfois hypocrites, et donc que dans un sens nous leur mentons. Ces mensonges ne leur nuisent pas, car ils ne souffrent pas de cette situation, au contraire. Michel Onfray, philosophe moderne, a réfléchi sur cette question, et a abouti à cette conclusion théorique : il n'existe aucun individu qui n'ait jamais menti, nous sommes tous amenés à dire délibérément le faux. Nietzche ne parlait-il pas de la vie comme fiction nécessaire ? [...]
[...] Ne rien dire, détourner le sujet pour ne pas répondre, est-ce mentir ? Certes pas, ainsi que l'affirme Michel Onfray dans son Antimanuel de philosophie : A la question : Doit-on toujours dire la vérité ? on répondra : non, pas toujours, pas systématiquement, mais, de manière pondérée, on peut recourir à des mensonges qui ne sont pas travestissement ou déformation de la vérité, mais omission : ne pas répondre à une question en sachant qu'il nous faudrait mentir, mais s'en sortir avec une pirouette humoristique ou ironique, répondre assez finement pour ne pas éveiller les soupçons, en réalité jouer avec les mots. [...]
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