Le langage trahit il la pensée, Hannah Arendt, pensée, raisonnement, homme, société humaine, Bergson, Platon, Homère, Ovide, expression, communication, dialogue
De plus en plus de tests de langage sont réalisés par les candidats à l'immigration. La langue varie en fonction des communautés, c'est pourquoi elle implique d'en connaître les conventions spécifiques. Elle est donc outil d'intégration. Quant au langage, il appartient à une culture commune, humaine et est essentiel pour intégrer quelconque société humaine. Il permet d'entrer en communication avec autrui.
Cependant, le langage trahit-il la pensée ? Il s'avère que le langage semble être un outil d'élaboration de la pensée qui établit d'emblée un rapport médiatisé au réel. Il est composé d'un ensemble de signes créés exclusivement par l'intelligence humaine. Le langage a aussi la particularité d'avoir une double réalité : un signifiant (apparence, phonétique) et un signifié (le sens) ayant un rapport arbitraire entre eux. Par ailleurs, de Saussure le qualifie de construction, fait de relations, d'oppositions. Alors, est-il un pourvoyeur de la pensée, de nos sentiments et de nos idées ? Est-il infidèle à notre intériorité ? Il pourrait être aussi respectueux et satisfaisant à l'égard de notre pensée poétique ou rationnelle. Ainsi, le langage, en médiatisant le réel, respecte-t-il nos sentiments, idées, notre subjectivité en les traduisant à la perfection ou bien au contraire, est-il trompeur et insuffisant pour nous exprimer ?
[...] Par ailleurs, le langage est même capable de nous tromper. Les véritables valeurs de l'Homme semblent être bafouées à mesure que le langage se perfectionne. Il devient de moins en moins juste, participe à un monde exclusivement culturel et peut même être excessif. Il crée chez nous des attentes inassouvies et pour Platon, les poètes comme l'étaient Homère ou Ovide nous rendent fous. Dans La République, il leur reproche de dépeindre des sentiments qui n'existent même pas afin d'exalter nos passions corporelles, ce qui est pour lui méprisable. [...]
[...] La progression du langage Il faut donc finir par s'interroger sur les conditions qui permettent à l'homme grâce au langage de progresser ou tout du moins sa spécificité humaine. Tout d'abord, le langage à travers la parole permet d'être performateur et d'énoncer promesses et pardon. Le pardon donne espoir. Il exige un processus long de demande et d'acceptation, mais peut libérer l'homme du poids d'une de ses fautes. Le pardon ne désintègre pas l'acte, mais efface le déterminisme sur le présent et le futur. L'homme peut continuer à se construire. [...]
[...] Le langage trahit-il la pensée ? De plus en plus de tests de langage sont réalisés par les candidats à l'immigration. La langue varie en fonction des communautés, c'est pourquoi elle implique d'en connaître les conventions spécifiques. Elle est donc outil d'intégration. Quant au langage, il appartient à une culture commune, humaine et est essentiel pour intégrer quelconque société humaine. Il permet d'entrer en communication avec autrui. Cependant, le langage trahit-il la pensée ? Il s'avère que le langage semble être un outil d'élaboration de la pensée qui établit d'emblée un rapport médiatisé au réel. [...]
[...] Nous extériorisons sans cesse et le langage est l'outil le plus facile à utiliser. Il nous arrive aussi d'être victime d'un mal, d'une tension que l'on ne peut expliquer, les mots, les signes révèlent parfois contre notre gré le conflit interne dont on était victime. Freud, neurologue et fondateur de la psychanalyse, parle de lapsus. Il s'agit d'un mot pour un autre révélateur de ce que théorise Freud : l'inconscient, soit un désir inaccessible qui s'oppose à un désir conscient ce qui engendre une névrose. [...]
[...] Le langage est donc pertinent pour exprimer une pensée plus ou moins consciente. Il révèle notre intériorité, configure le monde selon nos jugements. Malgré tout, face à certaines situations ou expériences ineffables, il est insuffisant et infidèle à la pensée. II. Le langage et la pensée En effet, le langage est capable de fourvoyer la pensée, l'induire en erreur. Il n'est d'ailleurs souvent pas à la hauteur de la richesse de celle-ci. La pensée est en réalité incommensurable. Il serait dégradant d'ailleurs de supprimer toutes expériences indicibles comme la contemplation d'une œuvre d'art sublime ou une expérience religieuse mystique. [...]
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