Le langage désigne communément un code convenu et propre à tous les hommes : il est absent chez l'animal. Cet ensemble de codes utilisés renvoie à ce que nous voulons exprimer à autrui et lui transmettre de telle manière un message. Nos pensées plus personnelles proviennent de notre conscience et sont souvent le fruit d'une réflexion personnelle.
On peut alors dire que le langage permet de dévoiler à autrui certaines choses dont il ne pourrait autrement se rendre compte de moi. Cette affirmation pose cependant plusieurs problèmes : cette trahison est-elle volontaire de notre part ou au contraire tout comme la conscience, peut-elle être involontaire ? Peut-elle s'expliquer de façon rationnelle ?
[...] Cependant, il semble que le langage manifeste autre chose sur moi et ma personnalité, sans pourtant trahir qui je suis vraiment. Le langage semble traduire des automatismes chez moi, une volonté de ressembler aux autres par exemple (c'est le cas du stéréotype ou la volonté ardente de s'identifier à une personne ou à un groupe afin de s'y insérer ou de ressentir une satisfaction). Ces automatismes peuvent faire que je réponds spontanément à une question par exemple ou dans une autre situation, sans malgré tout exprimer autre chose que ce que veut bien laisser dire ma conscience : lorsque je bouscule quelqu'un dans la rue, je réplique excusez moi Ceci traduit une évidence certaine, ou des réactions calculées à l'avance, acquises grâce à notre entourage et au fur et à mesure de notre expérience dans la vie : les relations à la société, la famille, nos proches et à différents stades (de l'enfant à l'âge adulte) qui peuvent incider sur mon comportement, mon langage . [...]
[...] Ceux-ci expriment des sentiments communs à tous : l'amour, la jalousie, le malheur, la peur,etc. ou plus particuliers. Ils peuvent être le miroir de ce que nous pensons et ressentons personnellement : dans les Mémoires d'outre-tombe, Chateaubriand exprime la mélancolie et la nostalgie pendant l'épisode de la grive qui lui fait penser à son enfance mouvementée. Il reste un autre inconvénient à surmonter : faire comprendre ce message implicitement à autrui implique de le comprendre lui même et de réaliser un pacte qui lie l'émetteur au récepteur du message (avoir confiance à l'auteur mais garder une distance qui nous permet de distinguer le vrai du faux pour le lecteur, et ne pas tout dévoiler de façon sincère au lecteur en gardant une part de mystère qui joue dans l'attractivité du lecteur à lire le message). [...]
[...] Tout cela prouve un réel déséquilibre personnel ou affectif, et ce qui fait que ces personnes n'ont pas de réelles opinions fondées, car calquées sur celles des autres ; ce malaise peut s'expliquer par le fait d'individus perdus dans une société qui ne les aide pas à se trouver. Ici, le langage en plus de sa communicabilité intervient pour mieux appréhender l'individu qu'il s'agisse de mettre en évidence des phénomènes sociaux,etc. Le langage a donc plusieurs rôles, mais ne fait pas que trahir au détriment de l'individu : il aide également autrui à mieux se comprendre, dans un but de recherche de soi. Pourtant, malgré l'importance du langage actuellement, il existe des moyens pour de délier de cette emprise pesante sur moi. [...]
[...] N'est-ce alors pas nécessaire de se trahir pour arriver à une satisfaction personnelle ? Cependant, lorsque je me retrouve isolé, je peux avoir le sentiment que je me suis fait tromper par la présence d'autrui directement, mais indirectement par les caprices de ma conscience qui veut qu'autrui m'estime et me considère. Le langage traditionnel dans nos sociétés veut que le langage soit utilisé, en communication et à différents buts, afin de mieux convaincre autrui, celui qui nous ressemble et qui est tout différent à la fois. [...]
[...] En effet, dans le film l'enfant sauvage de F. Truffaut (1970), l'enfant en question qui n'a reçu aucune éducation de ses parents et a vécu dans la forêt, est apte à juger et exprimer, certes de façon différente sa pensée : lorsque le docteur Itard qui s'occuper de le civiliser lui fait boire du lait, l'enfant qui ne sait pas parler montre par son attitude de l'entrain et de la joie. En conclusion, le langage en adéquation avec la pensée passe par la réciprocité des échanges avec autrui. [...]
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