Pour communiquer une idée à autrui, il nous faut recouvrir au langage, souvent à notre langue maternelle si on veut pouvoir exprimer nos pensées, nos sentiments ou encore nos émotions dans leur totalité la plus parfaite possible. Cependant, on peut alors se poser une question importante : la langue que nous utilisons réussit-elle à traduire parfaitement la pensée que nous voulons verbalement formuler ? La langue que nous employons est-elle un moyen d'extériorisation adéquat de notre pensée ou au contraire n'est-elle qu'un moyen rudimentaire de développer oralement l'idée en la dénaturant ? (...)
[...] Notre pensée est-elle prisonnière du langage dans lequel nous nous exprimons ? Pour communiquer une idée à autrui, il nous faut recouvrir au langage, souvent à notre langue maternelle si on veut pouvoir exprimer nos pensées, nos sentiments ou encore nos émotions dans leur totalité la plus parfaite possible. Cependant, on peut alors se poser une question importante : la langue que nous utilisons réussit-elle à traduire parfaitement la pensée que nous voulons verbalement formuler ? La langue que nous employons est-elle un moyen d'extériorisation adéquat de notre pensée ou au contraire n'est-elle qu'un moyen rudimentaire de développer oralement l'idée en la dénaturant ? [...]
[...] Mais si la pensée a besoin de la parole pour vivre, le langage ne tend t-il pas à déformer la pensée ? Si la pensée semble en effet avoir besoin du langage, il n'en reste pas moins que ce dernier semble la dénaturer bien souvent. En effet, si l'on considère que la pensée préexiste à son expression, on suppose alors même que le langage n'est pas une pensée mais plutôt une sorte de filtre, un miroir déformant qui peut trahir le contenu de la pensée. [...]
[...] C'est comme si le langage travestissait la pensée. Bien souvent, il est vrai que la langue se rende quelque peu maladroite car nous sommes dans l'incapacité complète de toujours trouver les mots adéquats pour exprimer ce que nous ressentons vraiment au fond de nous, au fond de notre esprit, c'est-à-dire en quelque sorte la vraie pensée ou plutôt la genèse de cette pensée. II] Déformation de la pensée par notre langue Cette incapacité à retranscrire exactement ce que nous pensons par le moyen de notre langage est un phénomène qui apparait particulièrement lorsque nous sommes confrontés à une situation délicate. [...]
[...] Selon Platon, penser c'est concevoir, former des concepts Il semble donc que la pensée ait besoin du langage pour exister et pour se concrétiser. Il est vrai que la pensée sans le langage reste muette, or, peut-elle réellement se réaliser sans s'exprimer ? Il serait illusoire de penser que les idées sous forme réfléchie puissent se passer de paroles. Selon Ferdinand de Saussure, abstraction faite de son expression par les mots, notre pensée n'est qu'une masse amorphe et indistincte Il semblerait même que le langage conditionne malheureusement notre vision du monde. [...]
[...] Cependant, le langage désigne ces états par les mêmes mots chez tous les individus. Il y aurait donc un aspect négatif du langage qui doit réduire des choses personnelles subjectives à des mots objectifs universels pouvant servir à tous les hommes sans aucune exception que ce soit. La langue étant le moyen principal de communication, elle doit être comprise universellement par tous ceux qui la parle, ainsi par exemple on appelle amour tout ce qui comporte une dose d'affection et haine ce qui est marqué par la répulsion. [...]
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