Robert Desnos, Freud, langage, pensée, lapsus, conscience, inconscience, logos, raison, parole
Le langage est par essence limité au point de déformer parfois la pensée, mais comment traduire et exprimer ses pensées autrement que par le langage ? Il revient à chacun de s'approprier le langage, car il y en a des usages divers ...
[...] L'au-delà des mots ? Ces préoccupations font l'objet d'une parole analytique par la présence des épanorthoses dans Juste la fin du monde de Jean Luc Lagarce, on retrouve également chez Nathalie Sarraute ce même jeu sur les codes de la psychanalyse qui s'attache à saisir les non-dits et les sentiments cachés derrière l'apparente banalité des conventions sociales. L'ineffable peut aussi être un concept qui dépasserait les possibilités du langage des hommes, par exemple Dieu que Spinoza tente de définir mais comment dire l'indicible autrement que par le langage ? [...]
[...] Il nous faut nous approprier le langage « cru » de Robert Desnos par opposition au « langage cru ». Notre rapport aux mots doit être inventif, créatif. Il nous faut malgré tout reconnaître les limites du langage par rapport aux phénomènes inconscients, rêves, actes manqués, lapsus sont interprétés comme une dimension inconsciente, refoulée qui nous échappe et que les mots ne peuvent clairement exprimer. L'expérience du lapsus, que Freud analyse, est un autre exemple de la trahison du langage. Le langage déforme et trahit la conscience en faveur de l'inconscient. [...]
[...] II - Le langage humain n'est pas toujours fidèle à la pensée, il la déforme parfois du fait de ses limites. Mais le langage comme outil nous éloigne de la perspective idéaliste de Descartes, c'est du langage qu'il nous faut partir et prendre en compte son évolution qui forme peu à peu l'esprit et la pensée. Le langage déforme la pensée pour Bergson, il est simplificateur, il ampute le réel de sa complexité, c'est un de ses défauts. Il permet d'exprimer et de communiquer mais en déformant notre pensée car il consiste en un ensemble de mots, d'idées générales qui appauvrissent nos pensées. [...]
[...] Le langage déforme-t-il la pensée ? Dissertation philo de l'esprit : I. Le langage est l'expression même de la pensée, il ne la déforme pas La pensée n'existe pas sans le langage pour Hegel par exemple. Nous ne pouvons pas avoir l'idée si nous n'avons pas le mot pour en restituer le sens. Ce que je conçois clairement dirait Boileau, s'énonce clairement. Le langage exprime ma pensée sans la déformer - On ne peut pas attribuer au langage la responsabilité du mensonge, de la fausse promesse, ou de la confusion de la pensée. [...]
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