Le terme "laïcité" vient du mot grec laos qui signifie "peuple" ou "foule", et de l'adjectif laikos, "qui appartient au peuple". Au Moyen Age, les "laïcs" désignaient ceux qui, dans l'Eglise, n'étaient pas prêtres ou moines. Aujourd'hui, le nom "laïc" désigne quelqu'un qui mène une existence séculière et vit hors de l'Eglise ; l'adjectif "laïque" désigne ce qui affirme la séparation d'avec la religion (par exemple, une loi ou une école laïque). Le mot "laïcité" apparaît en France en 1871 (...)
[...] C'est pourquoi l'enseignement religieux ou ‘endoctrinement politique n'ont pas de place dans une école laïque. C. Un devoir de réserve des enseignants Un enseignant, par respect pour la liberté de conscience des élèves qui lui sont confiés, ne doit pas exprimer en classe ses convictions ou croyances personnelles. D. Les signes d'appartenance religieuse Les élèves n'ont pas le droit, depuis la loi de 2004, de manifester, par des signes ou des tenues, leur appartenance religieuse. Cela vise à empêcher que l'école ne devienne le champ d'affrontement de communautarismes ou d'intégrismes religieux. [...]
[...] Cette sorte de guerre civile a laissé des traces, en particulier chez des générations d'enseignants, ce qui explique les débats passionnés que soulève en France toute remise en cause de la laïcité. VI. L'existence d'un enseignement privé est-elle contraire à la laïcité ? La laïcité n'exige pas un monopole de l'école public. Condorcet, déjà, soutenait que la liberté doit laisser les parents libres de choisir leur école. Aucune démocratie n'interdit, par conséquent, l'enseignement privé. Ce choix laisse aux familles qui souhaitent donner à leurs enfants une éducation strictement religieuse une alternative hors de l'école publique. VII. [...]
[...] Circulaire de 18 mai 2004 : Les signes et tenues qui sont interdits sont ceux dont le port conduit à se faire immédiatement reconnaitre par son appartenance religieuse tels que le voile islamique, quel que soit le nom qu'on lui donne, la kippa ou une crois de dimension manifestement excessive. La loi est rédigée de manière à pouvoir s'appliquer à toutes les religions et de manière à répondre à l'apparition de nouveaux signes, voire à d'éventuelles tentatives de contournement de la loi. [...]
[...] La laïcité à l'école A. Indépendance envers es pouvoirs La laïcité suppose que l'école soit protégée contre les pressions de groupes religieux, politique, ou économique. Etant obligatoire et au service de tous, elle ne peut devenir l'otage d'un parti politique, d'un gouvernement, d'une Eglise ou d'intérêts commerciaux. Un service public ne saurait servir des intérêts particuliers. B. Savoir et croyances L'école laïque doit enseigner des savoirs objectifs faisant l'objet d'un consensus, et non des croyances qui excluraient ceux qui ne les partagent pas. [...]
[...] Faut-il fêter Noël en maternelle ? Faut-il accorder des dérogations ou des autorisations d'absences pour le ramadan musulman ou pour le Kippour juif ? On peut fêter Noël à l'école, à condition d'en retirer les symboles directement religieux, et d'ne faire une fête des enfants. Chaque année, le ministère rappelle par circulaire, à l'approche des grandes fêtes religieuses juives ou musulmanes, de veiller à accorder des autorisations d'absences pour les élèves concernés. Les fêtes religieuses font donc l'objet d'une tolérance bienveillante de la part du ministère. [...]
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