Quelle laïcité aujourd'hui ? Fiche de 3 pages
[...] La loi de 1905 clôt ce mouvement, la République s'affirmant laïque et la religion étant définitivement cantonnée à la sphère privée. Au XXe siècle, la question de la laïcité se concentre surtout sur l'école. Le principe de laïcité inscrit dans la constitution constitue aujourd'hui un des fondements de la République française. Elle trouve sa principale expression dans l'enseignement, mais se traduit aussi par un encadrement des relations financières entre les collectivités publiques et les religions et par le principe de neutralité des services publics. [...]
[...] Ces instances répondent au besoin de dialogue entre les fidèles musulmans et les pouvoirs publics, mais également entre les différentes écoles de pensée musulmane. De nouvelles élections ont eu lieu le 19 juin 2005, mais cette fois, le CFCM est élu pour trois ans. Dalil Boubakeur est toujours son président. La laïcité a donc dû composer ici avec la nécessité de faire une place à de nouvelles sensibilités qui trouvent un écho important. La morale laïque a perdu en visibilité. Pour certains, il convient de revenir aux sources de la République et de recréer un modèle unique d'intégration. [...]
[...] Une acception large de la laïcité semble se faire jour, qui condamnerait toute atteinte à des valeurs jugées universelles. Cependant, la solution française d'un État laïque ne se retrouve pas partout. Certains États européens conservent une religion d' État (Royaume-Uni), tandis que d'autres, tout en fixant le principe de la liberté religieuse, privilégient une religion en particulier ou interviennent dans la vie religieuse, par exemple en la finançant. Enfin, le développement des sectes pose la question de la séparation entre les phénomènes religieux et sectaire : si la liberté religieuse doit s'appliquer, elle ne doit pas autoriser des escroqueries, ni violer la liberté des personnes. [...]
[...] Quelle laïcité aujourd'hui ? Quelques dates clés 26 août 1789 : L'article 10 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen proclame la liberté religieuse : "Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses ( . : La constitution instaure la liberté des cultes. 1881-1882 : Les lois Jules Ferry instituent l'école publique gratuite, laïque et obligatoire : Loi de séparation des Églises et de l'État : "La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte" (art.2) : Inscription du principe de laïcité dans le Préambule de la constitution : La loi Debré accorde des subventions aux écoles privées sous contrat : Incidents dits "du foulard islamique" suivis des avis des 27 novembre 1989 et 2 novembre 1992 du Conseil d'État privilégiant une solution au cas par cas mars 2004 : Loi interdisant, dans les établissements scolaires, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse. [...]
[...] Cependant, il ne fallait pas que le port d'un symbole porte atteinte au pluralisme, à la liberté d'autrui, à l'exercice de l'enseignement et à l'assiduité : seul l'insigne trop ostentatoire ou revendicatif, qui aurait pu nuire à l'apprentissage de l'élève ou troubler l'ordre public, n'était pas autorisé. Les chefs d'établissement devaient ainsi , en permanence, négocier des solutions avec enseignants, élèves et familles. Ces affaires ne représentaient cependant qu'un tout petit nombre et étaient le plus souvent réglées grâce à un dialogue positif avec les familles. Néanmoins, les pouvoirs publics ont légiféré en mars 2004. Une loi interdit désormais les signes religieux à l'école. Cette disposition dans certains pays européens et une partie du monde musulman, suscité des réactions parfois empreintes d'incompréhension. [...]
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