« La raison est la chose du monde la mieux partagée » a-t-on coutume de dire. Beaucoup la placent comme une sorte d'assistance supérieure, spécifique de l'homme, qui le guiderait dans ses actes et le placerait ainsi au-dessus des autres êtres vivants. Le sujet laisse entendre la raison pourrait être entravée par quelque chose, ne pouvant ainsi exercer le rôle qui lui est assigné. Mais qu'en est-il vraiment ? Quelle capacité et quelle légitimité la raison a-t-elle de gouverner ? Est-t-elle si répandue qu'on veut la laisser penser ? A quels obstacles est-elle confrontée ? Ne représente-t-elle pas certains risques ? Aussi donc, la raison peut-elle gouverner ? (...)
[...] Kant nous explique que la nature veut la discorde pour nous pousser à nous accomplir. En effet, les passions créent de la concurrence entre les hommes. Chacun va chercher à dépasser les autres, et va donc s'améliorer. Les choses se passent comme pour les arbres d'une forêt : isolés, ils poussent de manière anarchique, sont ratatinés Mais pressés les uns contre les autres, ils se servent de tuteurs et grimpent de manière parfaitement verticale vers le ciel. C'est ainsi que l'insociable sociabilité des hommes doit les amener à progresser. [...]
[...] Enfin nous avons terminé par montrer que la raison n'a pas à gouverner seule. La froide raison n'a jamais rien fait de grand La subjectivité, les passions ont un rôle important à jouer dans la constitution de notre être. Rien de grand dans le monde ne s'est fait sans passion Bien entendu, il ne nous faut en aucun cas abandonner entièrement la raison, mais nous devons être prudent quand à la conception qui a tendance à la diminuer quelque peu. [...]
[...] Pensons enfin qu'une conception ethnocentrique de l'homme peut aboutir à de graves dérives comme les actuels problèmes écologiques, la colonisation, etc. Nous avons donc pu voir, dans cette partir, qu'il existe un certain nombre de limites à la raison : monde marqué par l'intérêt et la déraison, manque de fiabilité de la raison, dérives et dangers de cette dernière amènent à remettre en cause l'idée de légitimité de la raison sans doute possible. Nous verrons enfin, dans cette dernière partie, que la raison n'a pas à gouverner, ou du moins pas seule. [...]
[...] On voit que celle-ci n'est pas infaillible. Par exemple, je peux me tromper dans une opération mathématique. Selon Descartes, c'est là l'œuvre du Malin Génie Pour rester dans le même ordre d'idées, prenons le domaine de la science, qui exerce véritablement son empire de nos jours. Combien de produits scientifiquement prouvés se sont avérés être inefficaces, quand ils n'étaient pas en fait de réels poisons ? Il ne faut pas donc se fier excessivement à la raison, ni aux disciplines connues pour y êtres directement reliées (maths, sciences Enfin, il existe un certain nombre de dérives de la raison. [...]
[...] Il apparaît donc tout-à-fiat légitime que la raison gouverne. On trouve la même chose chez les Lumières, qui bien sûr vouent un véritable culte à la raison. Ils croient en un progrès, une évolution de l'homme. La raison doit permettre de les éclairer et donc de les délivrer de leurs préjugés, l'obscurantisme, de la religion Ensuite, la raison permet d'accéder à la connaissance de soi, ce qui est véritablement indispensable. Connaît-toi toi-même nous dit la célèbre inscription du temple de Delphes. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture