Dans le contexte actuel, où le débat sur les croyances n'a jamais été aussi conflictuel et basé sur de nombreuses polémiques, et ce notamment au travers de la rationalité des actions engagées au nom des croyances religieuses notamment. Il convient dans ce contexte de s'interroger sur la problématique suivante : La raison nous permet-elle de juger les croyances ?
Au travers de cette problématique résident deux notions antinomiques : la raison et les croyances. En effet d'un côté nous avons la raison qui développée depuis la période de l'Antiquité est mise en reflet au nom de l'intelligence de l'être humain. Progressivement, la raison est devenue un axe central de réflexion et de développement de l'ensemble des concepts touchant à l'évolution de l'homme, mais également touchant aux fondamentaux de l'expression de la pensée collective, et ce souvent au détriment des volontés et des appétences individualistes. Autour de la notion de la raison, se développent très rapidement les concepts de rationalité et d'irrationalité. Ainsi, la raison développée sur les derniers siècles reposerait sur la faculté de l'homme à pouvoir rendre capable la considération des choses et des éléments qui l'entourent, et ce en les considérant tels qu'ils sont, et ce, au-delà des préjugés, des intérêts, des sentiments que l'être humain peut éprouver.
[...] Mais dès lors que la raison se trouve en incapacité de prendre en considération l'ensemble des sujets et des éléments afférents aux croyances, elle ne peut se rendre juge de ces dernières. Cependant, dans cette réflexion il convie s'interroger sur la foi, la foi qui bien souvent rapprochent les idées de la croyance et du savoir. En effet, la foi pourrait alors se révéler comme le lien de réciprocité entre la raison et la croyance dès lors que la foi se constitue au travers d'une certitude personnelle qui s'étend à un nombre vaste d'individus et dès lors que la foi repose sur des éléments inobjectivables. [...]
[...] Ce principe est viable dès lors que les croyances peuvent s'appuyer uniquement sur des faits réels et vrais et confirmés par un grand nombre. Or la croyance va à l'encontre de la véracité des faits et des éléments, la croyance reposant sur le principe de la conviction, de la persuasion, et ce autour des valeurs subjectives, venant en complète contradiction avec les éléments objectifs et avérés que prône la raison de l'homme. I. Thèse - La raison ne peut détenir les capacités réelles pour juger les croyances La croyance repose sur des fondamentaux développés au cours des siècles. [...]
[...] En effet, la capacité de la raison à pouvoir juger les croyances reposerait donc sur l'usage théorique qui peut être dégagée de la raison compte tenu de la pensée de l'homme qui repose sur « l'universalité du vrai », théorème mathématique développé par de nombreux philosophes tels que Descartes qui permet de mettre en lumière par voie de conséquence que la raison permet de faire la différence entre le vrai et le faux, le bon et le mauvais, le bien et le mal et d'autant plus entre l'entité qui a raison et celle qui a tort. Ainsi fort de ce constat, la raison apparaît tout à fait en capacité de pouvoir juger les croyances présentées à l'homme. [...]
[...] Ainsi fort de ces constats et au vu des caractéristiques propres qui entourent les notions de croyances, la raison apparaît alors irrecevable pour procéder au jugement de ces dernières, les fondements de la raison basés sur la réalité des faits, sur les caractères raisonnables et prouvés scientifiquement, rendent totalement la raison de l'homme incapable de pouvoir juger, en défendant ou en condamnant telles ou telles pratiques croyantes. La raison qui va partir des fondements autour de l'intérêt de l'homme, des faits réels et objectifs qui permettront de prouver de manière concrète et réelle des faits généraux. [...]
[...] Il conviendrait alors de nous interroger en quoi et comment la foi peut- elle réconcilier la raison objective aux croyances subjectives ? [...]
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