La philosophie est, étymologiquement, l'amour de la sagesse. Cette notion est en effet apparue avec Pythagore, en opposition avec les sophoï, les sages. Pythagore s'est défini comme un « philosophos », l'amant de la sagesse, celui qui ne la possède pas mais qui la recherche, et cet amour est représenté par le mythe d'Eros, par sa parenté ave Penia et Poros, figures respectives de la pauvreté et de l'habileté. De plus, la sagesse est la connaissance permettant le bien-vivre. La philosophie est donc la quête de la connaissance ayant pour finalité de mieux vivre.
[...] En effet, la philosophie est une recherche de la sagesse qui doit se faire au sein même du monde sensible. De fait, il paraît logique que la recherche de connaissances, ayant pour finalité un mieux vivre dans le monde, se fasse à partir de l'étude de ce monde sensible. De cette étude, il sera possible d'extraire des connaissances, des notions, visant à améliorer la vie de chacun. Pythagore a en effet dit qu'il existait un ordre du monde, du cosmos, et que pour que l'homme soit heureux, il devait faire un effort et s'adapter au monde pour que l'ordre du monde devienne l'ordre de sa vie. [...]
[...] Ainsi, la question qui se pose serait : Cette quête de la sagesse se fait-elle au-delà du monde ? Il paraîtrait évident de dire que non, cependant certaines contraintes se posent mais permettent tout de même d'appuyer le fait que la quête de la sagesse se fait dans le monde quel qu'il soit. On peut tout d'abord appuyer et souligner le fait que la philosophie, donc la quête de la sagesse est une discipline qui se doit d'être en lien étroit avec le monde sensible, le monde matériel. [...]
[...] Ainsi, tout pensée philosophique est fondée sur le monde sensible et se réfère au monde sensible mais la résolution d'un problème peut amener le philosophe à s'éloigner du monde sensible. En effet, la résolution de n'importe quel raisonnement philosophique fait appel à la rationalité et la philosophe est souvent amenée à s'extraire du monde sensible et à le nier afin de penser rationnellement. Cette réflexion amène donc le philosophe loin de la matérialité du monde pour en rejoindre son intelligibilité. [...]
[...] La philosophie est donc bien encrée dans le monde matériel en y prenant part activement. Ainsi, la philosophie est partie prenante du monde matériel puisqu'elle peut se présenter sous forme d'un témoignage vivant et que la recherche du mieux vivre dans le monde passe par une meilleure connaissance du monde, cependant, le philosophe doit tout de même être dans de certaines conditions afin d'exercer son art. Afin de philosopher, le philosophe doit être suffisamment au calme et il doit aussi sortir de sa subjectivité afin d'être rationnel. [...]
[...] Cependant chaque être vivant perçoit le monde différemment, à travers ses sens, donc chacun a une conception du monde différente de celle des autres, mais ce n'est pas pour autant que la philosophie nous éloigne du monde puisque chaque homme considère le monde tel qu'il le perçoit, tel qu'il le pense et malgré le fait que chacun ait une approche différente de celui-ci, cette approche n'est pas erronée pour autant : nous ne connaissons du monde que la connaissance que nous en avons. On voit bien en effet qu'Héraclite et Parménide avaient des philosophies très différentes, des approches du mondes différentes qui ne les ont pas éloigné de ce dernier pour autant, car nul ne peut dire lequel se rapproche le plus de la vérité. Dans tous les cas, ce mode de vie, cette philosophie est fondée sur le monde sensible puisque toute connaissance passe, en premier lieu, par une observation du monde sensible. [...]
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