Le terme « art », du latin « ars », renvoie a deux notions qu'il est nécessaire de distinguer : les arts dits « mécaniques », qui visent l'utile et les arts « libéraux » qui relèvent du superflu, attachant de l'importance au Beau et au sentiment que le Beau fait naître en nous. Nous nous attacherons aux Beaux-arts pour répondre à ce sujet. La vérité en philosophie pose un problème de définition, elle a suscitée de nombreuses interprétations en fonction des philosophes (...)
[...] En effet, la dure réalité de nous décrit ce roman, les sentiments qu‘elle crée en nous vont nous choquer, retenir notre attention sur la les conditions de vie des mineurs. Ainsi, il en découle que l‘art dévoile la vérité en faisant appel à nos sens, à nos émotions. L'art est-ce qui révèle à la conscience la vérité sous forme sensible a dit Hegel. L'art a donc pour rôle de sensibiliser, voire de choquer le spectateur pour transmettre une vérité. Je me défie de la prose qui dit des choses vraies disait Alain ( Propos de littérature, 1934). [...]
[...] En effet, une vérité peut être transmise d'une belle façon. Tandis que lorsque l'art se fixe comme but la beauté, il s'écarte de la vérité. Ainsi le but premier de l'artiste est la vérité, qui n'exclut donc pas le Beau. Néanmoins, doit-on considérer que tout œuvre montrant la vérité est artistique ? Le but de l'art ne serait-t-il pas l'originalité ? L'artiste n'est-il pas celui qui innove et de ce fait ébranle les vérités admises jusqu'alors ? III) Le but de l'art est l'originalité. [...]
[...] Le Beau est-il un obstacle, un voile à l'accès à la vérité ? L'art ne peut pas retransmettre la vérité. L'art figuratif a été la première expression de l'art, il s'appuie sur la représentation du réel. Jusqu'en 1915 l'art n'est rien d'autre que la décalcomanie de la réalité. A ses débuts et durant longtemps, le Beau artistique a été la vraisemblance. Boileau n'a-t-il pas d'ailleurs dit Rien n'est plus beau que le vrai ? Cependant le vrai ne signifie pas le réel. [...]
[...] Néanmoins, s'il le peint en rouge, c'est pour étonner le spectateur sur ce chien et surtout attirer l'attention du spectateur sur l‘essence même du chien. Ainsi, en ne représentant pas les objets tels qu'ils sont dans la réalité, l'artiste amène une part de vérité au spectateur. En effet, le génie d‘une œuvre d‘art se caractérise par son originalité, son exemplarité, l'incapacité à indiquer scientifiquement comment [l'artiste] réalise son oeuvre (Kant, Critique de la faculté de juger, 1790). Le but de l'artiste est d'innover, non pas d'imiter. L'originalité peut être la provocation. [...]
[...] Il aurait également pu l'affirmer simplement, mais cela aurait moins retenu l'attention. L'artiste permet de révéler certaines vérités grâce a son génie, grâce à ce supplément d'âme comme l'appelle Bergson. D'où la nécessité de l'art, du superflu: par exemple, le poète use bien des mots, mais non pas comme ceux qui parlent ou écrivent communément et, ainsi usent nécessairement des mots. Il en use de telle sorte que le mot devient et reste vraiment une parole, c'est-ce que soutient Heidegger. [...]
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