S'intéresser à la culture renvoie à une opposition qui existe entre celle-ci et la nature. Ce qui appartient à la nature réside dans l'univers tout entier, tandis que tout ce qui est effectivement produit par les hommes appartient, relève de la culture. Ce terme de culture, en pareil cas, et concernant cette distinction, renvoie à des coutumes, à des savoir-faire, des traditions ou encore des croyances des hommes, et des civilisations dans un sens plus global, et qui sont en fait transmis d'une génération à une autre. La nature, pour les hommes, est donc acquise dès la naissance, alors que la culture est acquise tout au long de leur vie.
[...] Donc, à cet égard, il faut comprendre la citation de Montaigne, lorsqu'il considère que « Mieux vaut une tête bien faite qu'une tête bien pleine ». Ici, la culture ne s'oppose en rien à l'instruction, au savoir de la personne. Lorsque l'auteur énonce l'idée d'« une tête bien faite », cela signifie qu'il ne s'agit pas d'une tête vide de toute substance (intellectuelle, par exemple). La culture n'est donc pas un savoir, la culture c'est « le » savoir. De ce fait, la culture est pleine et entière, elle n'est pas superflue. [...]
[...] La culture vise-t-elle à instruire ou à embellir ? Pour Edgar Morin, « La culture, c'est ce qui relie les savoirs et les féconde ». Le terme de culture provient du latin colere qui signifie mettre en valeur quelque chose. Cette mise en valeur implique aussi bien une idée concrète qu'une idée abstraite et renvoie donc aussi bien à l'environnement extérieur qu'à l'esprit ou bien la pensée. D'ailleurs, Platon considère que l'homme est constitutif d'un être de culture puisqu'il a su subtiliser le feu et l'art de la politique aux différents Dieux, ces deux éléments étant, selon le mythe de Prométhée, les symboles par excellence de la culture. [...]
[...] La culture participe alors à l'instruction de l'individu . La culture comme instruction de l'individu La culture n'exige donc pas un savoir, mais impose réellement « le » savoir. La personne instruite est une personne cultivée car la culture impose que le savoir dont elle dispose repose sur des connaissances objectives qui sont combinées, ordonnées, et hiérarchisées en fonction de la valeur que la personne leur attribue. Le savoir qui est imposé par la culture résulte donc sur une conception qui impose que des conceptions globales soient considérées et comprises. [...]
[...] Or, la culture permet-elle d'instruire ou d'embellir ? Cette bien épineuse question peut sûrement être résumée dans un célèbre proverbe français qui veut que la culture soit à l'imagine de la confiture, et donc que moins un individu en aurait, plus il tendrait à l'étaler. Le constat est terrible puisque le contraire de ce qu'est souhaité constitue le résultat final ; c'est-à-dire qu'en voulant montrer ses connaissances, l'individu montre plutôt son manque conséquent de connaissances, et partant, de culture. L'arrogance de ces individus s'oppose alors à l'humilité de ceux détenant la connaissance, une certaine culture. [...]
[...] En ce sens, la culture favoriserait le lien social d'une société et des membres qui la composent en effet. La culture élève l'esprit de tout un chacun et surtout elle permet de préserver une société, tant elle permet d'instruire les individus face à des mouvances rétrogrades et repliées ; elle permet le dépassement de la culture personnelle par la culture universelle Le dépassement de la culture personnelle par la culture universelle S'intéresser à la culture au sens général du terme permet de distinguer deux cultures distinctes, à savoir : la culture générale et la culture universelle. [...]
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