On a coutume de penser qu'en réfléchissant on évite les préjugés, les croyances fausses, données d'avance par l'opinion commune. En utilisant notre faculté de jugement, nous serions donc moins crédules, moins sujets à tomber dans l'illusion. Cependant, nous sommes tout de même amenés à nous poser la question suivante : l'usage de la raison est-il vraiment une garantie contre l'illusion ? Réfléchir serait-il un gage contre l'erreur de jugement, pour éviter d'être trompé, et ainsi parvenir à la vérité ?
En effet, on pourrait penser qu'utiliser notre raison nous garantirait de ne pas tomber dans l'illusion, cependant, la raison étant par nature juge d'elle-même, ne pourrait-elle pas s'illusionner, être le jouet de ses propres pensées ?
Au contraire, nous pourrions penser que notre faculté à réfléchir ne nous prémunit pas de l'illusion, mais alors, notre réflexion, vouée à l'échec, ne servirait à rien et nous ne serions jamais sûrs de la valeur de nos idées (...)
[...] Dans ce cas, la raison étant à la fois juge et parti, ne peut être objective envers elle-même. Il y a donc un risque d'illusion. Pourquoi ne pourrait- elle pas s'illusionner elle-même ? Être le jouet de ses propres idées et ne plus savoir faire la différence entre le vrai et le faux. L'imagination pourrait se jouer de la raison. Une autre condition à l'utilisation de la raison est qu'il faut s'assurer de l'absence de folie. Dans le cas contraire, la raison ne serait plus sûre, et pourrait nous laisser entrer dans l'illusion. [...]
[...] L'usage de la raison est-il une garantie contre l'illusion ? On a coutume de penser qu'en réfléchissant on évite les préjugés, les croyances fausses, données d'avance par l'opinion commune. En utilisant notre faculté de jugement, nous serions donc moins crédules, moins sujets à tomber dans l'illusion. Cependant, nous sommes tout de même amenés à nous poser la question suivante : l'usage de la raison est-il vraiment une garantie contre l'illusion ? Réfléchir serait-il un gage contre l'erreur de jugement, pour éviter d'être trompé, et ainsi parvenir à la vérité ? [...]
[...] Pour cela, pensez au bâton droit que l'on voit tordu dans l'eau. On a beau savoir qu'il s'agit là d'une illusion d'optique, nos sens nous trompent toujours et l'on continue à voir le bâton tordu. Comme l'a dit Emmanuel Kant, Est illusion le leurre qui subsiste, même quand on sait que l'objet supposé n'existe pas. Un exemple d'illusion est celui de l'allégorie de la caverne de Platon. Cette image, inventée par Platon a pour but de montrer le fonctionnement de nos croyances. [...]
[...] La raison est-elle suffisante ? Il faut dans un premier temps définir ce qu'est la raison, afin de savoir si son usage peut nous garantir de ne pas tomber dans l'illusion. Ainsi, la raison peut se définir par la faculté de connaître, de bien juger, de réfléchir pour déterminer sa conduite. Une de ses caractéristiques essentielles est que la raison est le propre de l'homme. C'est aussi la faculté supérieure qui commande aussi bien le langage, la pensée, la connaissance et la moralité. [...]
[...] En effet, il nous présente dès lors son avis. Il faut un facteur extérieur qui vienne nous tirer de l'illusion. Dans son histoire, il faut qu'une tierce personne vienne délivrer le prisonnier de ses chaînes et le guide vers la sortie de la caverne, la lumière, la vraie vie. Sans cette personne, le prisonnier n'aurait pas idée d'aller chercher derrière les apparences puisque pour lui, les apparences sont la réalité. Platon nous expose ici la méthode socratique, plus précisément la maïeutique, l'art de faire accoucher les esprits du savoir. [...]
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