Le « kitsch » est une notion qu'on ne peut qu'appliquer au monde moderne, et d'une manière plus restrictive, à la civilisation industrielle. Le kitsch est synonyme de mauvais goût, de vulgarité, de médiocrité. Il représente justement le contraire du « bon goût » dont on a parlé un peu plus haut. L'idée de goût n'a été théorisée qu'au XVIIIe siècle et plus particulièrement par Kant. Elle n'est apparue que lentement dans les mentalités au cours de la Renaissance et XVIIe et XVIIIe siècle. On ne peut donc qualifier honnêtement de kitsch, une oeuvre ou un objet avant même que la notion n'apparaisse dans le vocabulaire courant et esthétique. C'est là où il ne faut pas se tromper et désigner simplement comme kitsch une oeuvre que l'on ne comprend pas car elle est le produit d'une mentalité ou d'une civilisation éloignée de la nôtre. On ne peut appeler kitsch une oeuvre d'art de l'antiquité ou du Moyen Âge. Chaque époque a donné des oeuvres d'art médiocres mais ces dernières s'inséraient dans un courant artistique défini. Par là, le kitsch a un parfum de contrefaçon, quelque chose de l'ordre d'un sous-art qui ne s'inscrirait pas dans les catégories construites par les historiens (...)
[...] Les moyens de reproduction des œuvres d'art rapprochent l'homme du monde des choses. W. Benjamin dans L'œuvre d'art à l'époque de sa reproductibilité technique y a vu le signe de la disparition d'une forme d'art qui était en partie liée à l'absolu. Avec les moyens modernes de duplication, tout à chacun peut se procurer à peu de frais des œuvres d'art. Cette industrie semble attaquer les fondations d'un monde qui s'appuyait sur la religion, l'artisanat et les traditions. Cette civilisation industrielle est apparue au cours du XIXe siècle grâce à l'invention de la machine à vapeur et de la production massive de métaux. [...]
[...] Peinture kitsch et réalisme bourgeois, Seghers Frébourg. Le voyage s'affiche : Mer, Fitway publishing Hélard. Ruskin ou les cathédrales de la Terre, Edition Guérin Hoffman.W, Friedereich Hundertwasser, Te nues Publishing Company (en anglais. Honour. Le néo-classicisme, Le livre de poche Huysmans. J.K, A Rebours, Pocket classique Kandinsky .W, Almanach du cavalier bleu, Klincksieck, L'esprit et les formes Loos. Ornement et crime, Rivages Pocket Malraux. Le musée imaginaire, Folio Poche Morris.W, L'age des ersatz et autres textes contre la civilisation moderne, Encyclopédie des nuisances -Contre l'art d'élite, Hermann Rosenberg. [...]
[...] Schorske aux pages 70-80). En effet, il trouva dans la pensée wagnérienne le cadre nécessaire à la défense de l'artisanat dans le capitalisme moderne. Cette même modernité suivant Richard Wagner était caractérisée par l'éclatement, car il n' y a pas de système de valeurs auquel se référer. Pour Sitte et Wagner, les perturbateurs de la vie moderne qui sont les scientifiques ont détruit les mythes religieux qui avaient régi la vie des hommes. Les artistes, comme l'a déclaré Sitte devant l'association Wagner en 1875, devraient recréer le monde que la science avait anéanti et remédier au malaise du peuple (Volk). [...]
[...] En France, en 1850, on compte 200 églises gothiques en construction. On a bâti 612 églises en Grande-Bretagne au 19e siècle. Cette multiplication des édifices dans un premier temps n'est pas due aux progrès de l'industrialisation mais à une nécessité sociale. Les architectes doivent remplir des commandes venant de l'administration et de l'Eglise, et doivent adapter la décoration aux fonctions du bâtiment. Sous le coup de l'urgence, la question de l'originalité et du style devient purement secondaire, on plonge dans les styles qui semblent s'adapter le mieux à l'édifice comme le gothique pour les églises, le néo-classique pour les édifices publics. [...]
[...] Le romantisme a autorisé un élargissement des styles susceptibles d'intervenir dans la création artistique. On s'intéresse dès lors au style mauresque, chinois, assyrien, gothique, renaissant. Cela ne veut pas dire que l'art chinois soit de mauvais goût, mais que l'on peut utiliser ce style à loisir sans se soucier de cohérence historique ou archéologique. D'autre part, la nature devient le modèle de l'architecture par le biais du style gothique qui est conçu comme étant l'imitation de la forêt germanique primitive. [...]
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