Karl Raimund Popper est né le 28 juillet 1902 à Vienne et quitta ce monde le 17 septembre 1994 à Londres (à Croydon). Karl Popper est considéré comme l'un des plus influents philosophes des sciences du XXe siècle. Il démarra sa vie active comme apprenti ébéniste puis étudia à l'Université de Vienne. Il devint ensuite enseignant au Lycée en mathématiques et physique. Début 1946, il devint professeur à la London School of Economics et y fonda le département de logique et de méthodologie des sciences. Il prit sa retraite d'enseignant en 1969.
Pour comprendre les idées de Popper, il faut revenir sur l'idée de raisonnement scientifique. En Science, il existe entre autres, deux grandes logiques de raisonnement. L'une est appelée inductive, l'autre déductive.
[...] Pour Karl Popper, le problème fondamental en philosophie des sciences est la place de l'induction dans la découverte scientifique. En effet, toutes les sciences sont basées sur l'observation du monde. Il soulève le fait que toute observation est par nature partielle et tirer des lois générales de ces observations est dangereux car bien que cette démarche permette à la Science d'avancer, elle ne garantit en aucun cas la justesse des conclusions. Par exemple, une collection d'observations : Je vois passer des cygnes blancs ne permet jamais d'induire logiquement une proposition générale : Tous les cygnes sont blancs Il suffit un jour X à un moment T de voir passer un cygne noir, pour invalider la théorie. [...]
[...] Afin d'éviter toute polémique, Popper entend qu'il existe deux niveaux de falsifiabilité. La falsifiabilité logique et la falsifiabilité empirique. En effet, un énoncé falsifiable d'un point de vue logique ne l'est peut-être pas d'un point de vue empirique. Par exemple, l'énoncé Tous les hommes sont mortels est logiquement falsifiable, mais empiriquement infalsifiable puisqu'aucun être humain ne pourrait vivre assez vieux pour vérifier qu'un Homme est immortel Les idées de Karl Popper L'œuvre de Karl Popper ne se limite pas à l'épistémologie. [...]
[...] Schématiquement, les antilopes actuelles descendent donc de celles qui, par le passé, ont su courir assez vite pour échapper aux lions. Esprit éclairé, Karl Popper a néanmoins dû avouer (sans la récuser) que la théorie de l'évolution de Charles Darwin n'était pas véritablement scientifique, car irréfutable. En effet, la théorie de l'évolution énonce que si une espèce survit c'est parce qu'elle a su s'adapter au milieu et on sait qu'elle s'est adaptée car on constate sa survie A. F. Chalmers, Qu'est ce que la science ? [...]
[...] Popper, Kuhn, Lakatos, Feyerabend, La découverte, Paris p Les dérives de l'induction ont par ailleurs conduit les Hommes à croire aveuglement à la théorie géocentrique basée sur la seule observation que le Soleil tourne autour de la Terre. A. F. Chalmers, op. cit., p. 44. [...]
[...] Par ailleurs, certaines tribus africaines qui ne connaissent pas dans leur culture le principe de perspective tridimensionnelle ne voient pas un escalier mais un arrangement bidimensionnel de lignes. Karl Popper rejette donc cette méthode de l'induction[2] et formule ainsi une critique méthodologique. Se servant d'une partie des idées du philosophe allemand Moritz Schlick, Karl Popper va appeler ce raisonnement le principe de réfutabilité (traduction de falsifiability en anglais). Cette conception repose donc sur une logique de progression par essai et erreur. Pour résoudre un problème donné, on propose plusieurs hypothèses/solutions qu'il s'agit de tester et on élimine celles qui aboutissent à une erreur. [...]
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