Le socialisme marxiste se veut avant tout un socialisme scientifique; Marx pensait en effet avoir trouvé les lois fondamentales d'une science de l'histoire et de la société qu'il entreprit d'appliquer à tous les aspects de la vie sociale. Le marxisme, qui constitue la forme la plus classique du socialisme scientifique (par opposition au socialisme 'utopique'), se caractérise par la méthode qui lui permet, d'une part, d'analyser et critiquer le système capitaliste et, d'autre part, de proposer aux 'classes laborieuses' les moyens d'action qui vont lui permettre d'investir et de conquérir l'État, considéré non pas comme un arbitre mais comme l'instrument de la classe dominante. Les sources de la pensée de Marx sont la philosophie allemande (Hegel, Feuerbach), l'économie politique anglaise (notamment Smith et Ricardo) et le socialisme français (Fourier, Saint-Simon)
[...] Pour Marx, une seule chose importe: découvrir la loi des phénomènes étudiés, découvrir la loi de l'évolution des ces phénomènes. Pour y parvenir, il faut distinguer la méthode de recherche et la méthode d'exposition: la recherche doit s'approprier en détail la matière, l'objet étudié; elle doit l'analyser et découvrir les relations internes de ses éléments entre eux. La méthode d'analyse doit convenir à l'objet étudié (ne pas employer les mêmes méthodes en économie politique et en chimie). De plus ,chaque période historique possède ses propres lois; l'analyse des faits sociaux montre qu'entre les organismes sociaux il y a des différences aussi importantes qu'entre les organismes végétaux ou animaux et que chaque phénomène est soumis à es lois différentes suivant l'ensemble dans le quel il figure. [...]
[...] Et la pensée de l'homme qui n'arrive pas à saisir du premier coup les choses réelles se trouve obligée de tâtonner à travers ses propres difficultés, ses contradictions pour atteindre les réalités mouvantes et les contradictions réelles. Face au problème posé par les contradictions, deux attitudes sont possibles pour l'intelligence et la raison. Ou l'on rejette toutes les contradictions affirmant qu'elles viennent des défaillances de la pensée humaine et supposant ainsi que la vérité existe toute faite avant l'effort humain pour la saisir. C'est l'attitude métaphysique. Ou bien l'on admet que la pensée humaine cherche la vérité à travers les contradictions et que ces dernières ont un sens objectif, un fondement dans le réel. [...]
[...] Pour Marx, l'application à chaque cas particulier de la méthode universelle et rationnelle ne peut se faire mécaniquement. La théorie logique des contradictions ne permet pas de dire quelles contradictions se trouvent dans tel ou tel objet, dans telle réalité particulière. Rien ne remplace le contact avec l'objet, son analyse. C'est là que la méthode dialectique employée par Marx diffère de la dialectique hégélienne. Car Hegel a voulu définir abstraitement la contradiction en général et s'est ensuite efforcé de se servir de cette définition logique pour reconstruire les contradictions réelles, ceci étant une reconstruction métaphysique du réel. [...]
[...] La bourgeoisie est en déclin. Il appartient donc au prolétariat d'accorder mode de production et forces productives. Vu sous cet angle, le communisme est alors un mode de production qui restitue le caractère social du travail. Il dépasse la division parcellaire du travail, condition de la propriété privée des moyens de production. IV. Socialisme et communisme: Origine des fonctions politiques et apparition de l'État. Marx accepte l'inégalité des fonctions et ne professe pas un égalitarisme total, au sens premier du terme. [...]
[...] Il en a été ainsi pour l'idéologie féodale et il en est ainsi pour l'idéologie capitaliste. Dans ces conditions, le communisme se définit par le développement des forces productives, le dépassement des classes sociales et surtout l'organisation rationnelle, consciente des rapports de production correspondant au développement des forces productives. La connaissance rationnelle permet ainsi de résoudre les contradictions sociales. III. Le capitalisme et sa critique Le capitalisme, un processus historique. Le marxisme affirme qu'il n'y a pas de faits économiques isolables et donc pas de psychologie économique. [...]
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