Corrigé de commentaire niveau Bac sur un extrait de Traité de pédagogie de Kant.
[...] Dans une certaine mesure, il apparaît alors que l'homme appartient au monde naturel. Cependant, dans cette même phrase, Kant marque une opposition entre ces deux êtres. La réalité physique et naturelle est surpassée par l'existence du travail, que Kant considère comme proprement humain, comme Marx l'a déjà suggéré en pensant que le travail est quelque chose de spécifiquement humain Ainsi, le travail est ce qui différencie, ce qui éloigne l'homme du règne animal et qui le conduit vers son humanité. [...]
[...] L'oisiveté eut fait leur tourment tout aussi bien que celui des autres hommes. Il faut que l'homme soit occupé, de telle sorte que, tout rempli du but qu'il a devant les yeux, il se sente par lui-même, et le meilleur repos pour lui est celui qui suit le travail. Emmanuel Kant, Traité de Pédagogie Corrigé Dans son Traité pédagogique, Kant cherche à montrer la nécessité du travail dans la vie des hommes : l'homme est le seul animal qui soit voué au travail et il faut que l'homme soit occupé de telle sorte qu'il se sente par lui même Pourquoi le travail est il essentiel à l'homme ? [...]
[...] Pour lui, la paresse condamne l'homme à un état passif, et l'absence de travail amène comme sanction l'ennui. Il illustre son propos en réinventant le mythe de la genèse biblique : il est tout aussi faux de s'imaginer que, si Adam et Eve étaient restés dans le paradis, il n'eussent fait autre chose que de demeurer assis ensemble, chanter des chants pastoraux et contempler la beauté de la nature Ainsi, selon lui, il est impossible que les cyniques antiques aient pu être heureux sans rien faire. [...]
[...] Ainsi, le travail permet de trouver le bonheur dans son existence. Ainsi, le travail est spécifiquement humain et répond à un besoin de l'essence de l'homme. Sans travail, l'homme est plongé dans l'ennui. Le travail est ce par quoi l'homme s'arrache de l'animalité et de la passivité pour conquérir son humanité. Par le travail, l'homme trouve le bonheur et le plaisir d'exister, il fait son chemin dans l'existence en se distinguant du règne animal. Le travail amène alors la capacité d'être heureux ce qui, pour Kant, serait impossible en l'absence de travail. [...]
[...] Cependant, le travail est le plus souvent considéré comme laborieux ou indigne de la condition humaine, car il est considéré plus proche de l'animalité que de l'humanité. Mais Kant approuve-t-il le caractère laborieux et indigne du travail ? Nous voyons que non dans la deuxième partie du texte, lorsqu'il expose sa vision de la genèse biblique. Dans un deuxième temps, Kant expose le risque que l'homme encourt à ne pas travailler : l'ennui. Il contredit alors les idées reçues en affirmant que le travail, habituellement considéré comme une malédiction, est en fait plus une bénédiction pour l'homme. [...]
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