Kant rédige le texte Qu'est-ce que les Lumières ? en 1784, c'est-à-dire, dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, communément appelé « le siècle des Lumières ». Philosophe allemand considéré comme l'un des plus grands penseurs de son siècle, Kant tente dans cette oeuvre, de définir le terme de « Lumières » ou « Aufklärung » dans sa langue natale (Klärung signifiant explication) (...)
[...] Ainsi on peut dire que Kant entend par Lumières l'horizon à atteindre. L'évolution vers cet horizon doit se traduire par une émancipation de l'homme hétéronome afin qu'il puisse juger, user de sa raison par lui-même. L'homme doit pouvoir avoir une liberté d'expression et d'opinion illimitée sauf lorsqu'il se trouve dans le cadre de ses fonctions où, dans ce cas, il doit prioritairement obéir aux Institutions ; c'est la distinction entre l'usage public et privé de la raison. L'usage de la raison apparaît pour Kant comme indispensable notamment en politique, où juger et critiquer rationnellement permet le progrès social. [...]
[...] Il soutient dans son cinquième paragraphe que le meilleur système législatif serait celui dans lequel on essaierait, grâce à des débats raisonnés et raisonnables, de s'accorder pour proposer des lois qui, à défaut d'être les meilleures et les plus justes, seraient les moins pires et les moins injustes, mais surtout qui ne seraient pas immuables et prétendrait chacune à une amélioration si elle venait à être mise en doute. Imposer des lois immuables, pour Kant, revient à rendre impossible le progrès social. [...]
[...] Kant fait alors une distinction entre l'usage public et l'usage privé de la raison. L'usage public de la raison correspond à un usage illimité, totalement libre de l'entendement, que l'homme fait en tant que savant (celui qui est apte à penser par lui-même). L'usage privé de la raison est celui que l'homme fait dans la limite de ses fonctions ; cet usage n'est pas totalement libre dans la mesure où l'homme ne doit pas outrepasser les bornes que lui impose sa charge civile Dans l'exercice de celle-ci, l'homme doit se résoudre à obéir en priorité. [...]
[...] C'est à cela que se consacrent en particulier les philosophes des Lumières au XVIIIe. En effet, ils tentent de rationnaliser les hommes afin qu'ils commencent à utiliser leur propre entendement, et non suivre celui d'un autre. Si Kant peut concevoir que les tuteurs sont condamnables dans la mesure où ils profitent de la soumission des mineurs dans le but de leur imposer leurs choix, opinions et décisions, il n'omet pas d'affirmer que les mineurs sont eux aussi responsables. Ils sont même majoritairement responsables de la situation de soumission dans laquelle ils se trouvent puisque c'est à eux de se servir de leur propre entendement pour se libérer du joug des tuteurs. [...]
[...] Kant Kant rédige le texte Qu'est ce que les Lumières ? en 1784, c'est-à- dire, dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, communément appelé le siècle des Lumières Philosophe allemand considéré comme l'un des plus grands penseurs de son siècle, Kant tente dans cette œuvre, de définir le terme de Lumières ou Aufklärung dans sa langue natale (Klärung signifiant explication). Kant commence par donner une définition courte du terme de Lumières : La sortie de l'homme de sa minorité, dont il porte lui-même la responsabilité Kant entend par minorité l'incapacité de l'homme à raisonner par lui-même. [...]
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