Depuis Galilée, beaucoup de physiciens comme de philosophes ont tenté de trouver, de décrire et de comprendre la nature pour devenir « maître et possesseur » de celle-ci comme le disait Descartes.
Cette nouvelle ambition, que l'on regroupe sous le terme de métaphysique puis plus précisément d'ontologie, étudie les types de choses qu'il y a dans le monde et quelles relations ces choses entretiennent les unes avec les autres. L'un des projets ontologiques consiste à chercher à expliquer les phénomènes naturels sans que la subjectivité ne rentre en compte (...)
[...] Ce qui revient à se demander, comment ne pas voir dans l'enchaînement des phénomènes qu'une habitude que l'on pourrait toujours remettre en doute ? Ce que les empiristes avaient d'ailleurs fait, nous le verrons. Kant par ces deux questions expose le thème de la légalité nécessaire et se demande comment on doit considérer la légalité de manière à ce qu'elle soit vraie tout le temps. Pour qu'on ne puisse plus douter que les mêmes causes produisent les mêmes effets. Rappelons avant tout, la distinction entre légalité suffisante et légalité nécessaire. On fera ici appelle à la logique. [...]
[...] La légalité est l'enchaînement des lois de la nature ( lien de causalité) et enfin nécessaire signifie qui est obligatoire ou forcé. Par ces deux questions, Kant se demande finalement : Comment est-il possible d'avoir connaissance indépendamment de l'expérience de l'enchaînement des lois de la nature et de manière obligatoire, des choses en tant que ces choses sont objets de l'expérience? Ce qui revient à dire : Comment avoir connaissance de l'enchaînement des lois de la nature des objets de l'expérience sans avoir recours à l'expérience même ? [...]
[...] Voir les objets dans l'expérience ne prouve peut-être pas qu'ils sont vrais mais qu'ils existent. Ainsi, l'expérience des sensations nous permet d'avoir une première connaissance des choses, qu'on les considère comme mensongères à la manière de Platon ou non. Elles sont les éléments fondateurs de toutes appréhensions des choses. Mais pour autant, celui qui réduit la connaissance véritable des choses à l'expérience, se trompe. En faîte, connaître se conçoit de deux façons. On peut connaître par l'expérience comme on l'a déjà dit : nous savons que le feu brûle car nous l'avons expérimenté. [...]
[...] Ils existent donc bien des conditions a priori de la légalité nécessaire des choses en tant qu'objet de l'expérience et c'est de ces conditions que dérivent les lois universelles de la nature. Une science pure de la nature devient donc possible. [...]
[...] Cette question en induit plusieurs autres que nous exposerons ainsi : Comment appréhender l'objet de l'expérience vis-à-vis de la connaissance a priori ? Comment doit-on considérer la légalité, c'est-à-dire le lien de cause à effet ? Quelles sont les conditions a priori et lois universelles de la possibilité d'une expérience, indépendamment de l'expérience même ? Lorsque Kant s'interroge sur la manière dont on pourrait avoir une connaissance de l'enchaînement lois de la nature des objets de l'expérience sans avoir recours à cette dernière, c'est d'abord la question des objets de cette connaissance a priori qui se pose. [...]
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