Emmanuel Kant (1724-1804), grand philosophe allemand du 18e siècle, opère sa "révolution copernicienne" autour surtout de trois grandes oeuvres : Critique de la raison pure (1781/1787), Critique de la raison pratique (1788) et Critique de la faculté de juger (1790).
[...] Encore une fois inextricablement tissé, ce qui rend la dissection de ces opérations plus difficiles. Kant l'explique comme suit : Le sens interne n'est pas l'aperception pure, une conscience de ce que l'homme fait car celle-ci relève de la faculté de penser ; il s'agit au contraire d'une conscience de ce qu'il subit, en tant qu'il est affecté par le jeu de sa propre pensée. À la base d'une telle conscience, il y a l'intuition interne, par conséquent le rapport des représentations dans le temps[24]. [...]
[...] Le Je pense est-il alors un concept ? Alors qu'il est associé aux concepts des catégories et, comme elles, il ne découle pas de l'expérience, faisant aussi partie de l'appareillage a priori de l'entendement Kant ici distingue son apport en mentionnant qu'il ne peut avoir de titre qui lui corresponde puisqu'il sert uniquement à faire apparaître toute pensée comme appartenant à la conscience[18] Pour Kant, la pensée est un acte qui se saisit à la fois de soi-même (comme pensée) et de ses objets (comme pensés)[19]. [...]
[...] Fonction vitale, nous le verrons, au centre de la possibilité de connaître. 1. Connaissance : Sensibilité et Entendement Tout comme Descartes l'avait fait avant lui, Kant pose la question à savoir quelle source de connaissance peut éventuellement fonder les jugements ayant attrait à l'existence ou effectivité Kant propose trois sources composant la connaissance : Premièrement, la sensibilité qui est la capacité de recevoir (réceptivité) des représentations des objets par la manière dont ils nous affectent[3] Elle fournit donc les matériaux et c'est par elle que les objets nous sont donnés[4] pour construire notre connaissance. [...]
[...] François Blanchard et Josiane Boulad-Ayoub Les grandes figures du monde moderne, Les Presses de l'Université de Laval, St-Nicolas, Québec, p 486. [7]Ibid, p 485. François Blanchard et Josiane Boulad-Ayoub Les grandes figures du monde moderne, Les Presses de l'Université de Laval, St-Nicolas, Québec, p 487. Critique de la raison pure p.76-77. [10]Giovanni Pietro Basile Transcendance et finitude, la synthèse transcendantale dans la Critique de la raison pure de Kant, L'Harmattan, France, p Christian Bourriau Aspects de la finitude : Descartes et Kant, Presses Universitaires de Bordeaux, France, p.70. [...]
[...] De leur union seule peut sortir la connaissance. Il n'y a pas de dualité entre la sensibilité et l'entendement, ils se compénètrent l'un et l'autre[10]. Contrairement à Descartes, qui accorde le statut de vérités éternelles établies par Dieu dans notre âme aux concepts, Kant, pour sa part, les relie à la forme du temps dans la sensibilité et conclut que sans eux l'expérience ne serait pas possible[11]. Et finalement la troisième source, la raison, qui ne sera pas abordée dans ce travail puisque cette notion n'est pas tout à fait nécessaire afin d'entrer dans le vif de notre sujet Le rôle du je pense chez Kant Le : je pense doit pouvoir accompagner toutes mes représentations; car autrement il y aurait en moi quelque chose de représenté, qui ne pourrait pas être pensé, ce qui revient à dire ou que la représentation serait impossible ou du moins qu'elle ne serait rien pour moi[12]. [...]
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