Les hommes ne sont pas des membres du corps politique qui obéissent à la raison, ils font partie de l'espèce la plus évoluée : à mi-chemin entre les animaux (comportement inné, répétitif, mécanique qui obéit au déterminisme biologique) et des êtres de « pure raison » qu'ils ne sont pas « mi anges, mi bêtes ».
Ils devraient obéir à une organisation politique mais ne le font pas. Les hommes sont pris entre deux types d'existence : purement animale (bios) et purement rationnelle (logos) (...)
[...] THESE : S'il apparaît difficile de dégager un ordre dans l'histoire humaine irrationnelle ; néanmoins le philosophe tentera de dégager un ordre du désordre ambiant, un plan caché de la nature PARTIES : - Descriptif de l'action des hommes, tissu de folie qui n'obéit à aucune finalité raisonnable. - Rôle du philosophe, qui, à défaut de s'orienter vers l'idée d'un dessein personnel raisonnable, s'orientera vers un dessein de la nature. PREMIERE PARTIE : Les hommes ne sont pas des membres du corps politique qui obéissent à la raison, ils font partie de l'espèce la plus évoluée : à mi-chemin entre les animaux (comportement inné, répétitif, mécanique qui obéit au déterminisme biologique) et des êtres de pure raison qu'ils ne sont pas mi anges, mi bêtes Ils devraient obéir à une organisation politique mais ne le font pas. [...]
[...] Bilan rapide : Quelle conclusion en tirer ? Embarras quant au concept c'est- à-dire à l'idée générale et abstraite qui permettrait de s'élever de la rationalité désordonnée à l'idée d'un ordre de l'espèce humaine. SECONDE PARTIE : L'auteur va s'efforcer de dépasser cet embarras. Passage de la description des faits à l'analyse philosophique. Puisque l'action individuelle n'obéit pas à la raison mais au contraire à la déraison, alors le philosophe recherchera par delà l'individualité, si l'histoire humaine obéit à un dessein de la nature, c'est-à-dire un projet émanant de la nature, une sorte de plan divin qui dépasserait la réalité absurde (qui n'a pas de sens) et rendrait possible la découverte d'un sens à l'histoire malgré l'incohérence des actions personnelles. [...]
[...] Conséquence : pas de processus historique ordonné, c'est-à-dire un devenir orienté d'évènements semble impossible à penser. Or, ce serait possible chez les animaux puisque l'espèce l'emporte sur les individus qui la composent. Quel spectacle s'offre à l'observateur du monde des hommes sinon celui de la folie (déraisonnable), de la vanité (satisfaction vaine), de la méchanceté (le goût du mal pour le mal). Perspicacité de Kant : à part quelques cas isolés de sagesse, les hommes s'entredéchirent et leurs intérêts s'opposent insociable sociabilité dont l'auteur affirmera que tel est le moteur de l'histoire. [...]
[...] AXE POSSIBLE : Kant nous conduit de l'histoire à la philosophie de l'histoire, c'est-à- dire de la réalité empirique (au niveau de l'expérience) à la réalité intelligible (au niveau de l'idée) : si l'humanité empirique est bien méprisable par l'irrationalité dont elle fait preuve, l'humanité intelligible lui est supérieure car elle trouve un ordre possible là où il n'y a que désordre. Au-delà du non-sens peut-être que la nature veut que se réalise finalement la liberté humaine et que quelque chose d'autre se crée. Hegel (La Raison dans l'histoire) ou Marx (Le matérialisme historique) auront cette exigence là : nous rendre confiance en l'avenir de l'espèce humaine. [...]
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