Pour distinguer si quelque chose est beau ou non, on utilise la faculté de juger par le goût. Cette faculté ne tient pas de l'entendement mais de l'imagination qui consiste à savoir si cette chose nous donnera du plaisir ou non.
Ainsi, le jugement de beau ne fait pas appel à la connaissance ni à l'entendement mais à un jugement esthétique qui est par essence subjectif : "le jugement de goût n'est donc pas un jugement de connaissance, ce n'est pas un jugement logique, mais esthétique, c'est-à-dire un jugement dont le principe déterminant ne peut être rien d'autre que subjectif."
Le plaisir en lui-même ne peut pas être objectif. Le plaisir donné par le beau ne provient pas de la connaissance et n'apporte rien à la connaissance (...)
[...] Il exige que les autres aient le même jugement esthétique que lui. Le bien lui aussi a une prétention à l'universel, mais il résulte de concepts à la différence du beau et de l'agréable. Dans un jugement de goût, l'universalité de la satisfaction n'est représentée que comme subjective. Bien que souvent les gens tombent d'accord sur le jugement de beau, chacun sait qu'il n'y a pas universalité du jugement puisque ce jugement ne dépend pas de l'objet observé mais bien de la personne qui observe. [...]
[...] Le sentiment de beau résulte du libre jeu des facultés de la connaissance : imagination et entendement. Ainsi, le jugement subjectif précède le plaisir dans le goût. DÉFINITION DU BEAU DÉDUITE DU SECOND MOMENT : > TROISIÈME MOMENT : DES JUGEMENTS DE GOÛT, EU ÉGARD À LA RELATION DES FINS QUI SONT CONSIDÉRÉ EN EUX. de la finalité en général. le jugement de goût n'a rien d'autre que la forme de la finalité d'un objet pour fondement. Une fin vise forcément une satisfaction et donc un plaisir. [...]
[...] Un sens commun sur la base de sentiment est donc bien possible. 22 la nécessité de l‘adhésion universelle qui est pensée dans un jugement de goût est une nécessité subjective qui est représentée comme objective, en présupposant un sens commun. Quand nous formulons un jugement de beau, nous le fondons sur un sentiment et nous ne permettons à personne d'être d'un avis différent car ce jugement est censé avoir une portée universelle. On suppose chez tous les hommes un sens commun qui ferait l'unanimité de nos jugements de beau. [...]
[...] Il est impossible de prédire avant la mise en contact l'effet d'un objet sur nos représentations. Le sentiment de plaisir ne peut se savoir qu'a posteriori et avec l'expérience. Le jugement esthétique est purement contemplatif et se fait sans intérêt par rapport à l'objet considéré. Le beau entraîne un état contemplatif ou l'esprit est passif, état que l'on essaye de conserver au maximum car il nous procure un certain plaisir : 13 le pur jugement de goût est indépendant de l'attrait et de l'émotion . [...]
[...] Ainsi, le jugement de bien est différent du jugement de beau. comparaison des trois sortes spécifiquement différentes de satisfaction. Le bien et l'agréable sont sources de satisfaction par l'existence de l'objet plus que par l'objet en lui-même. Or, ce qui veut dire qu'il est le résultat (plaisir ou déplaisir) de la contemplation de cet objet. Ce jugement ne résulte ni de concepts ni des fins. L'agréable (qui fait plaisir), le beau (qui plaît) et le bien (qui est estimé) sont trois sources du plaisir différentes. [...]
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