Il s'agit d'une dissertation philosophique à propos d'une citation de Kant : "L'homme est un animal qui a besoin d'un maître".
[...] Exemples des enfants sauvages (film de François Truffaut), mais aussi les cas beaucoup moins rares de sauvagerie de barbarie d'idiotie imputables à une absence ou une déficience grave d'éducation, à l'inculture, à la régression dans la guerre de la survie (Cf. texte : Traité de pédagogie de Kant évoquant la question de la discipline et de l'instruction). Transition 1 : S'il apparaît qu'aucun être humain ne peut se développer correctement sans l'influence de l'éducation (discipline et instruction), il est essentiel de s'interroger sur les moyens, les instruments de cette éducation, ses acteurs et ses finalités. 2ème moment : Qu'est-ce qu'un maître ? De quels maîtres avons-nous vraiment besoin pour nous épanouir humainement ? [...]
[...] Alors, c'est que la question des maîtres nécessaires à l'homme, des bons maîtres, aura été résolue 3ème moment : Où trouver le ou les maîtres parfaits ? Si, comme nous l'avons vu, le maître idéal vise à la liberté de celui qu'il éduque, c'est à une part de liberté compatible avec le respect et le développement équitable de celle d'autrui. C'est ici en effet qu'un maître est nécessaire, parce que l'homme vit avec d'autres individus de son espèce ayant le même désir de liberté. [...]
[...] Dans toutes les institutions humaines, celui que l'on désigne comme maître est supposément celui qui a le plus de savoir, dans un domaine ou dans plusieurs, ce qui lui confère l'autorité nécessaire pour enseigner (magister). Est-ce le cas ? Nous retombons sur le problème évoqué en seconde partie, concernant la légitimité du maître. Enfin, nous ne pouvons ignorer le Ni Dieu ni maître des anarchistes, qui ne voient en l'Etat et en la religion que les formes d'une oppression, d'une exploitation de l'homme par l'homme, et refusent à toute institution le pouvoir de légiférer et de gérer la liberté des individus et des groupes. [...]
[...] Sommes-nous si loin des époques où, au gouvernement du peuple, on estimait qu'il fallait avant tout du pain et des jeux et rien de plus ? Il est difficile de croire que, malgré les progrès accomplis dans de nombreux domaines, souvent spectaculaires, incontestables, l'humanité soit dédouanée du problème de son éducation nécessaire ! Transition 2 : Aucun Etat au monde, aucune société, ne peut faire l'économie d'une réflexion et d'une stratégie concernant leur système éducatif, législatif, le fonctionnement de leurs institutions. [...]
[...] Cette éducation s'incarne dans la personne, les fonctions et les institutions du maître dont il conviendra d'envisager les principales figures. Nous tenterons dans un premier temps de justifier la proposition kantienne : l'être humain, pour se développer en tant qu'homme, a besoin d'être éduqué, sans quoi il demeure une sorte d'animal, privé du développement désirable. Dans un second temps, nous réfléchirons aux figures possibles du maître : quelle éducation, par quels moyens et à quelles fins, est-elle nécessaire s'il s'agit de fabriquer un homme à partir de l'animal qu'il est d'abord ? [...]
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