Platon, Contrat social, adhésion du peuple, vision transcendante de la Loi, Rawls, principe d'égalité des libertés, égalisation
Les développements de Platon s'effectuent sur deux plans : l'individu et la cité.
Les trois niveaux de l'âme de l'individu - désirante (ventre), courageuse
(diaphragme), raisonnante (tête) - sont mis en correspondance avec la division
du peuple en trois classes : paysans/artisans, soldats et magistrats. La vertu
assigne son rôle à chacune des parties ; dans l'âme et la cité est la justice. L'injustice
sociale apparaît quand une classe veut empiéter sur une fonction qui n'est
pas la sienne.
[...] La vertu assigne son rôle à chacune des parties ; dans l'âme et la cité est la justice. L'injustice sociale apparaît quand une classe veut empiéter sur une fonction qui n'est pas la sienne. Le but de la politique est la justice qui repose nécessairement sur l'égalité. Pour la personne, l'examen de ses actes se fait en considération d'une morale. Pour une société, le recours à une transcendance s'impose. Le plus célèbre code de l'Antiquité qui resta mille ans en vigueur fut remis au roi Hammourabi de Babylone par le dieu soleil Shamash. [...]
[...] Cette vertu s'impose aux citoyens comme aux institutions. Comme une vertu est une qualité, elle implique l'évaluation du caractère vertueux d'une personne ou d'une action. Pour juger une action, on peut prendre en compte l'intention que l'on juge en bien ou en mal, la manière d'agir qui peut être obligatoire, permise ou interdite, ou le résultat qui évoque la téléologie. C'est par la force des lois qu'il n'obéit pas aux hommes Rousseau, Lettres écrites de la montagne Pour un Français, l'égalité donc la justice sont fondamentales. [...]
[...] Rousseau s'oriente vers l'idée de volonté générale où l'intérêt commun dépasse la somme des égoïsmes particuliers. Le citoyen est un sujet conscient qui participe à la formation de la loi. L'appartenance à la nation l'emporte sur le droit individuel, l'obéissance prime l'autonomie. Les révolutionnaires qui veulent renverser la légitimité de la royauté de droit divin vont puiser dans la souveraineté nationale de quoi remplacer ce qu'ils détruisent. L'idée d'adhésion du peuple va dominer dans la définition politique française, à la différence de l'idée allemande du peuple comme corps vécu. [...]
[...] Il faut rendre aussi grande que possible la part la plus petite du partage socio-économique. Avec Rawls, on peut considérer, en effet, que l'égalisation doit s'arrêter au point où elle commence à nuire aux plus défavorisés parce quelle freine la croissance globale. Cela revient à prendre acte de ce fait, désormais connu, qu'au-delà d'un certain seuil, l'égalisation, du moins en matière de revenus, se retourne contre les plus démunis. En d'autres termes, il est des inégalités nécessaires à l'amélioration du sort des plus défavorisés. [...]
[...] Le consentement des citoyens donne toute sa force aux textes votés. Le légalisme politique signifie que, par essence, la loi est l'ordre commun et que ce n'est que par le respect de la loi que l'on peut la rendre meilleure. Le peuple, auteur de la loi, redonne à chacun la même liberté que celle qu'il possédait dans l'état de nature originel rêvé par Rousseau. Une société est bien ordonnée lorsqu'elle n'est pas seulement conçue pour favoriser le bien de ses membres, mais lorsqu'elle est aussi déterminée par une conception publique de la justice Rawls, Théorie de la justice Rawls pose cette belle question philosophique : Quels principes de société seraient choisis par des individus rationnels et impartiaux qui doivent vivre ensemble et, subséquemment conséquence), comment être efficace et répartir la richesse ? [...]
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