La Justice désigne deux choses : d'abord l'institution d'Etat chargée de faire respecter la loi (juges, tribunaux, prisons...) propre à chaque Etat ; ensuite, la justice désigne également une norme ou un idéal de société ou de relations entre les hommes. La vengeance, quant à elle, désigne la volonté de punir le coupable d?une offense que l'on a subie, autrement dit le fait de se faire justice soi-même.
La Justice définit donc ce qui est légitime de façon absolue, et qui peut contredire les lois. Ces décisions sont parfois sévères. On peut alors se poser la question de la neutralité, de l'impartialité des décisions prises par cette institution (...)
[...] Comme le montre Aristote, tout manquement à la justice crée une inégalité entre les hommes. Dans le vol par exemple, le voleur s'empare d'un bien sans rien donner en échange ; la victime, quand à elle, subit une perte sans obtenir en retour le moindre avantage. Redresser le tort, c'est donc rétablir l'égalité qui a été rompue par l'acte injuste : le juge inflige une sanction à l'auteur du préjudice, pour lui faire payer l'avantage qu'il s'est indûment octroyé, et propose une indemnité compensatoire à la victime, pour réparer le dommage qu'elle a subi. [...]
[...] Pour faire taire les armes, il faut que la justice soit rendue par un homme qui parlera, non pas en son nom propre, mais au nom de la loi En s'en remettant au juge, les parties en conflit lui laissent en quelque sorte le dernier mot de la vengeance, elles s'engagent à respecter ses décisions et à considérer son jugement comme définitif. La justice française, par exemple, ne représente ni le parti du prévenu (tout suspect n'est pas coupable du litige dont on l'accuse sans jugement), ni celle de la victime. Si l'on prend ce point de vue, la Justice est une institution impartiale, qui ne laisse la moindre place aux sentiments. Cependant, certaines sanctions prises par la Justice de certains gouvernements sont contre la définition même de cette notion par leur sévérité envers les individus jugés coupables. [...]
[...] Elle porte, non sur le contenu de la loi, mais sur la manière de l'appliquer. La justice par soi-même, c'est-à-dire de vengeance, est trop arbitraire. La Justice, malgré ses lacunes, est le résultat d'une réflexion et d'un consensus. Elle est la décision de plusieurs, donc sera presque nécessairement plus nuancée que celle qui découle d'un seul et normalement moins émotionnelle donc plus juste. Le droit de punir, quand à lui, exprime l'essence du pouvoir d'un homme sur un autre. La raison peut-elle le justifier ? Ou n'est-ce que la survivance d'une antique cruauté ? [...]
[...] Il n'y aurait alors aucune différence entre la vengeance et la justice. Même constat pour la loi du talion, simple mais non moins cruelle. En effet on ne prend pas ici en compte la responsabilité du coupable, s'il est aliéné, le procès ne peut être envisagé, l'individu est considéré comme pénalement irresponsable. La peine correctionnelle de l'emprisonnement, quand à elle, peut être vu elle aussi comme une sorte de réparation pour les victimes ; le voleur, en plus d'avoir à payer une indemnité en compensation au préjudice causé à la victime, doit purger une peine de prison. [...]
[...] Les décisions de la Justice se distinguent-elles toujours de la vengeance ? La justice désigne deux choses : d'abord l'institution d'Etat chargée de faire respecter la loi (juges, tribunaux, prisons ) propre à chaque Etat ; ensuite, la justice désigne également une norme ou un idéal de société ou de relations entre les hommes. La vengeance, quant à elle, désigne la volonté de punir le coupable d‘une offense que l'on a subie, autrement dit le fait de se faire justice soi-même. [...]
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