Justice, entité supérieure, Steinbeck, Pascal, Eschyle, révolte humaine, justice divine
Le terme d'« entité supérieure » reste vague. On pense à Dieu, bien sûr, mais on peut penser à n'importe quelle forme de domination. Dans Steinbeck, il n'y a pas de justice humaine comme le montre le périple de la famille Joad. Les tentatives de justice humaine (comme les syndicats) échouent. Tout est dominé par une « entité supérieure » qui n'est pas Dieu, mais bien la], forme monstrueuse, impersonnelle, mais qui domine toute tentative de justice humaine.
[...] Est-ce à dire qu'il n'est porté par aucun idéal sur terre ? Non, car les Pensées s'achèvent symboliquement, dans le Troisième Discours, sur l'appel à la charité. La charité, qui peut et qui doit s'accomplir sur terre, est un idéal qui transcende toutes les justices imparfaites selon Pascal. Dieu est le roi de la Charité, et quiconque est charitable se rapproche du modèle divin. Pour Pascal, il est donc possible, même sur terre, de se rapprocher de Dieu et de transcender le caractère fallacieux de la législation terrestre, l'injuste de la concupiscence, par la Charité. [...]
[...] Le ton de dénonciation est ici accentué par la répétition de « Il y a » : l'auteur dénonce clairement la loi de la banque, et appelle à la révolte. Une idée radicalement opposée : Pascal. Ne rien attendre de l'homme et n'espérer qu'en une autre « entité supérieure », supérieure à l'habitude, plus élevée : la justice divine Si Pascal note bien la prégnance d'une « entité supérieure » (la coutume) sur la justice humaine, il n'encourage pas du tout les hommes comme Steinbeck à se battre contre les lois injustices, à essayer de réaliser une meilleure justice humaine. [...]
[...] Eschyle : la part de l'humain est limitée. Une justice humaine ET divine Si Pascal ne croit pas en la justice humaine, si Steinbeck appelle au contraire à fonder une nouvelle justice humaine, Eschyle propose une vision originale. En effet, Oreste est jugé par des dieux mais aussi par des hommes. Athéna écoute aussi bien la version des déesses que d'Oreste (Les Euménides, p : « Vous êtes deux, mais je n'entends qu'une moitié »), décide qu'Oreste ne doit pas être jugé seulement par des hommes ni par une seule déesse, elle-même (Euménides, « Si ce cas paraît trop grave pour qu'un arbitre mortel présume d'en juger, je n'ai pas pour autant le droit de décider d'un meurtre escorté de fureurs si vives », p. [...]
[...] C'est lui faire tort que de la rapporter, de près ou de loin, à une entité supérieure. » (Proudhon) Des justices qui semblent pourtant bien dominées par des « entités supérieures » (et très peu par l'homme) Steinbeck : la justice humaine n'existe pas Le terme d' « entité supérieure » reste vague. On pense à Dieu, bien sûr, mais on peut penser à n'importe quelle forme de domination. Dans Steinbeck, il n'y a pas de justice humaine comme le montre le périple de la famille Joad. [...]
[...] Cette justice ne veut pas obéir à une « entité supérieure » mais elle est portée par un idéal : un idéal d'égalité entre les hommes. Il y a dans Les Raisins de la colère certains embryons de justice : les camps du gouvernement qui fonctionnent par auto-gestion, les tentatives des syndicats, des grévistes pour combattre l'ordre monétaire des grands propriétaires. Pascal : un idéal de Charité et de justice de jugement Pascal dénonce l'illusion de la justice humaine, l'ordre humain qui pousse les hommes à ne chercher que la satisfaction de leurs désirs égoïstes et injustes. [...]
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