L'État dicte les lois : c'est le droit positif ; il est écrit. Il s'oppose au droit coutumier, qui est fait de tradition et qui n'est écrit nulle part. Le droit positif est coercitif (= contraignant) car le non-respect de la loi entraine des sanctions. Le troisième niveau de droit est le droit naturel ou moral : dès l'état de nature, les hommes ont eu à leur disposition des règles morales pour régir leurs actions. De plus, le droit naturel, issu de la raison est plus ou moins universel, contrairement au droit coutumier. Le droit naturel est l'ensemble des lois que dicte la raison, il est juste, moral et si l'on prend l'état de nature de John Locke va développer dans le Deuxième traité du gouvernement civil la définition d'un état de nature où l'homme savait distinguer le bien du mal et avait acquis un droit moral. Cependant, les lois morales ne sont pas coercitives et on est libre de les respecter ou pas, donc chez John Locke, l'homme à l'état de nature ne respecte pas les lois morales.
[...] On a donc tout à fait le droit de désobéir au droit injuste, en mettant en regard cette loi avec une morale rationnelle. On peut aussi montrer que la loi peut être interprétée de façons différentes. L'idée d'une morale universelle existe, notamment chez Kant ou Rousseau. Déclaration d'Indépendance américaine : Mais, lorsqu'une longue suite d'abus et d'usurpation tendant invariablement au même but marque le dessein de les soumettre à l'absolu despotisme, il est de leur droit et devoir de rejeter un tel gouvernement et de pourvoir, par de nouvelles sauvegardes, à leur sécurité future. [...]
[...] La justice se limite-t-elle seulement au droit ? L'État dicte les lois : c'est le droit positif ; il est écrit. Il s'oppose au droit coutumier, qui est fait de tradition et qui n'est écrit nulle part. Le droit positif est coercitif contraignant) car le non-respect de la loi entraine des sanctions. Le troisième niveau de droit est le droit naturel ou moral : dès l'état de nature, les hommes ont eu à leur disposition des règles morales pour régir leurs actions. [...]
[...] La question se pose alors de la légitimité : devant la diversité de la morale, la légitimité fluctue. De plus, il faut rappeler que toutes les lois restent des lois humaines, et que ces humains ont un héritage culturel. Quel comportement avoir face à une loi que l'on estime injuste ; on appelait les justes les résistants qui désobéissaient aux lois de Vichy ; dès lors, quand faut-il respecter la loi ? On peut soit transgresser la loi, comme le fait Antigone (enterre son frère même si cela est interdit), soit obéir à la loi, tout en la dénonçant. [...]
[...] Cependant, Créon se défend en expliquant que la patrie est plus importante qu'un être cher ? Au XVII° siècle, le droit naturel est dicté par la raison et non par les sentiments. Cicéron dans le livre III de la république, il existe une loi vraie dictée par la droite raison non sujette à périr qui nous appelle impérieusement à remplir note fonction et nous interdit la fraude. Ni le Sénat ni le peuple ne peuvent nous dispenser de lui obéir. [...]
[...] Il accepte de se soumettre à la loi seulement parce qu'elle est juste. Dans ce cas, il faudrait accepter qu'autrui soit soumis à la loi injuste : individuellement parlant, cette attitude peut être compréhensible et morale, mais dans un cadre sociétal, les lois injustes peuvent faire trop de victimes. Le problème du positivisme juridique est qu'on ne peut plus critiquer la moindre loi : le positivisme juridique identifie la justice et le droit positif : une loi positive aurait de la valeur, serait juste non pas parce qu'elle coïncide avec une certaine légitimité ou un certain droit naturel, mais simplement parce qu'elle est loi. [...]
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