Défendre la légitimité d'une guerre au niveau philosophique n'est pas un travail aisé, puisque toute la problématique repose sur des concepts glissants et généralement flous aux yeux du citoyen moyen. Il incombe donc, par honnêteté intellectuelle, de bien les définir afin de d'informer le lecteur des implications du présent essai.
De façon générale, on peut considérer la guerre comme un acte établissant un rapport de force violent entre États (ou entre groupes assez élargis, mais la confrontation entre individus ou entre groupuscules ne constitue pas une guerre à proprement parler) Une définition concise et englobante est celle de Clausewitz, pour qui la guerre est "un acte de force/violence par lequel nous forçons l'ennemi à agir selon notre volonté". Il ajoute que la guerre "n'est que la continuation de la politique par d'autres moyens." La guerre, selon Clausewitz, est donc un instrument politique parmi d'autres, et non une fin en soi.
[...] Qu'est-ce que la légitime défense? Il s'agit d'un droit, admis dans pratiquement tous les ordres juridiques, qui se formule comme suit: "L'individu a le droit de s'opposer à un agresseur par la force, il peut même aller jusqu'à le tuer: son acte est un acte d'autodéfense."[7] Cet acte est justifiable, selon Thomas d'Aquin, par le fait que la mort (ou la blessure) de l'agresseur est une conséquence du fait que l'on a tenté de se protéger, et non un but en soi (Cf. [...]
[...] "Guerre", p.1101. Id. À partir de AUDARD, C. "Justice", SÈVE, R. "Justice" et de SOSOE, L.K. "Justice (théorie de la)". PLATON, La République (433e), cité dans AUDARD, C., "Justice", p.782. À partir de FLETCHER, G. [...]
[...] Qu'est-ce que la justice? Si la notion de guerre est relativement définissable malgré ses nombreuses ramifications, celle de justice ne se prête pas si aisément à l'exercice. La justice (et tout ce qu'elle implique) dépend de tant de circonstances, de conditions qu'il est presque impossible d'en forger une définition objective et universelle. Voyons plutôt quelques conceptions majeures de la justice à travers les époques: Les philosophes grecs de l'Antiquité Alors que Platon définissait la justice comme "la possession de son bien propre et l'accomplissement de sa propre tâche"[5], Aristote la conçoit comme ce qui est le plus à même d'amener l'homme à s'accomplir, à développer son plein potentiel, le tout de façon harmonieuse. [...]
[...] "Légitime défense", p.1459. Alors que les deux autres pays du Maghreb (le Maroc et la Tunisie) furent cédés par les Ottomans à la France par le biais d'un accord (suite auquel ils obtinrent le titre de protectorat français), l'Algérie fut arrachée par la force des armes, durant le débarquement du 6 juin 1830, sous le gouvernement de Charles X. Cf. FREUND, "Guerre", p.1104. Front de Libération Nationale, qui forma le premier gouvernement après l'indépendance, encore au pouvoir aujourd'hui. "La véritable conquête débute avec massacres, déportations massives des populations, rapt des femmes et des enfants utilisés comme otages, vol des récoltes et du bétail, destruction des vergers, etc." (LE COUR GRANDMAISON, O. [...]
[...] (dir.) Encyclopédie philosophique universelle, 1re édition, volume "Les notions", Paris, P.U.F pp.1101-1105, 1406- Articles consultés: FREUND, J. "Guerre" GOYARD-FABRE, S. "Légitime défense)" SÈVE, R. "Justice" SOSOE, L.K. "Justice (théorie de la COLLECTIF. Polémiques sur l'histoire coloniale, Manière de voir juillet-août 2001, pp.10-26. FRAPPAT, H. La violence, Paris, Flammarion, "Corpus" pp. [...]
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