Souvent, suite à une décision de justice que l'on ne comprend pas, on souhaite que celle-ci soit révisée, corrigée, rediscutée. On veut bien alors en « disputer ». Mais cela est-il pour autant justifié ? La justice est-elle par principe sujette à dispute ?
Il faut bien distinguer les deux sens du mot « justice ». On peut d'abord l'entendre comme le principe moral qui exige le respect de la norme du droit. Il s'agit alors de voir en la justice une institution qui définit ce qu'il est permis de faire et de ne pas faire. Le second sens de la « justice » est la vertu qui consiste à respecter les droits d'autrui. La justice est alors entendue au sens de vertu morale, de valeur. Aussi, faut-il savoir si la justice appelle par principe, c'est-à-dire nécessairement, par définition, à la dispute. La justice du droit est-elle aussi discutable que la justice en tant que valeur ? Est-il même envisageable de discuter la justice en tant que vertu ? La justice est-elle donc par principe sujette à dispute ?
[...] La justice est-elle par principe sujette à dispute ? Souvent, suite à une décision de justice que l'on ne comprend pas, on souhaite que celle-ci soit révisée, corrigée, rediscutée. On veut bien alors en disputer Mais cela est-il pour autant justifié ? La justice est-elle par principe sujette à dispute ? Il faut bien distinguer les deux sens du mot justice On peut d'abord l'entendre comme le principe moral qui exige le respect de la norme du droit. Il s'agit alors de voir en la justice une institution qui définit ce qu'il est permis de faire et de ne pas faire. [...]
[...] La justice est-elle donc par principe sujette à dispute ? Dans un certain sens, la justice est par principe sujette à dispute. Si l'on s'attache à la justice en tant que droit, on voit qu'elle appelle nécessairement à la discussion quand les hommes essaient de l'établir. Pour construire le système de lois, il faut que les hommes se mettent d'accord, tous ensemble et unanimement dira Rousseau dans le Contrat Social, sur les lois sous lesquelles leur vie sera régulée. Il faut donc pour qu'une société soit juste que le code de lois soit le produit et le compromis de toutes les volontés, de toutes les attentes de chacun. [...]
[...] La justice en tant que droit est donc par principe sujette à dispute car elle n'a aucune légitimité dans cet exemple. Sa légitimité est également remise en cause dans d'autres circonstances comme lorsque la justice distributive est mal appliquée. Ceci conduit en effet à une mauvaise répartition qui est injuste et donc sujette à dispute comme le notera Aristote. Néanmoins, il n'y a pas que la justice du droit qui puisse être discutée. La recherche de la définition de la justice en tant que valeur amène aussi à la dispute. [...]
[...] Enfin en tant que valeur transcendantale, la justice est, par définition, impossible à discuter. Aussi peut-on avoir une première approche qui consiste à voir la justice comme discutable pourtant, si on s'attache à la définition la plus noble de la justice à savoir celle de la vertu, il semble plus difficile de pouvoir en discuter. [...]
[...] Antigone a donc, par son acte, discuté la loi qui était injuste. La justice injuste est par principe sujette à dispute. Cette discussion peut donc être verbale mais peut aussi entraîner des actes. Il faut lutter contre celle-ci quand elle n'est pas justifiée. Toute loi contraire à certains principes comme le respect des droits de l'homme doit être soumise au débat. Si celui-ci n'aboutit pas à un compromis, la loi n'aura aucune raison de ne pas être combattue voire violée. [...]
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