Le droit régit les relations entre les hommes. Profondément ancré dans la société, il fait partie du quotidien : lorsqu'on prend sa voiture, on est dans l'obligation d'être titulaire du permis de conduire, de se garer sur les stationnements autorisés, de respecter le code de la route...
Dans le cas contraire, la justice nous sanctionne, de la simple contravention au procès pour avoir causé délibérément un accident. Faire respecter les lois apparaît donc comme une condition impérative quant au bon fonctionnement d'un gouvernement, quelle que soit sa forme, et les liens entre droit et politique sont donc étroits (...)
[...] Or pour s'appliquer et être respecté, le droit doit se faire valoir par une force. La raison du plus fort est toujours la meilleure dit la fable de La Fontaine Le loup et l'agneau , mais est-elle aussi la plus juste ? Nous partons donc de l'idée que la justice est toujours fondée par une force, plus ou moins apparente. Dans un régime autoritaire, une loi interdisant toute manifestation ou insurrection conduira à une repression par la force des individus allant à l'encontre de cette loi, comme c'est par exemple le cas au Tibet, où les insurgés sont réprimés par les forces de l'ordre et arrêtés par le gouvernement chinois. [...]
[...] En reprenant l'exemple cité en introduction, le cas de la femme battue demandant une procédure de divorce immédiat, l'affaire a fait jurisprudence car elle présentait une situation inédite, mais la juge s'est appuyée sur un texte religieux et sur des interprétations radicales de celui-ci, alors que dans ce cas seule la loi interdisant de porter physiquement atteinte à autrui aurait dû prévaloir. Il semble que c'est en ce sens qu'Aristote préconise de ne pas [ laisser ] le pouvoir à l'homme [ . [...]
[...] Un cas évoqué par Kant dans la Doctrine du droit semble par ailleurs illustrer le fait que l'équité n'est pas garante du droit. Kant prend l'exemple d'un employé domestique qui recevrait son salaire à la fin de l'année alors que la monnaie s'est dévaluée. Celui-ci pourrait légitimement se sentir victime d'une injustice, en ce sens qu'il estimerait n'avoir pas reçu ce qu'il devait recevoir. Pourtant sur le plan légal le versement de ce salaire est en accord avec la loi, puisque d'un montant conforme au contrat signé entre l'employé et l'employeur, mais inéquitable sur le plan financier. [...]
[...] L'équité apparaît donc comme une vertu partielle, alors que la justice est une ''vertu finale'', de même que l'injustice est ''vice intégral''. L'équité ne semble donc pas apparaître comme le critère permettant de juger de la justice ou de l'injustice d'un acte, puisque celle-ci ne constitue qu'une forme partielle de vertu. Platon, dans la République (livre p73-119, GF ) part d'une définition selon laquelle il est juste de rendre à chacun ce qu'on lui doit d'où il découle que les amis doivent faire du bien à leurs amis, et qu'à nos ennemis il faut également rendre ce que l'on doit, en l'occurence du mal. [...]
[...] A qui appartient-il de décider du juste et de l'injuste ? Le droit régit les relations entre les hommes. Profondément ancré dans la société, il fait partie du quotidien : lorsqu'on prend sa voiture, on est dans l'obligation d'être titulaire du permis de conduire, de se garer sur les stationnements autorisés, de respecter le code de la route . Dans le cas contraire, la justice nous sanctionne, de la simple contravention au procès pour avoir causé délibérément un accident. Faire respecter les lois apparaît donc comme une condition impérative quant au bon fonctionnement d'un gouvernement, quelle que soit sa forme, et les liens entre droit et politique sont donc étroits. [...]
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