Philosophie, culture, jugement, être humain, culture des Papous, Brésil, Nouvelle-Guinée, hiérarchisation des cultures, évolutionnisme, culture occidentale
Si l'on entend par "juger d'une culture" le fait de déterminer sa supériorité, son degré d'évolution par rapport aux autres cultures (hiérarchiser), alors on peut penser qu'on ne peut pas juger d'une culture à laquelle on n'appartient pas au sens où nous n'avons aucune preuve solide qui nous permette de déterminer la supériorité d'une culture sur une autre.
[...] De cette ressemblance, on peut conclure que leur culture est peu évoluée Ce jugement est influencé par un biais que les êtres humains peuvent facilement développer : d'une ressemblance entre deux choses, on établit un rapport d'identité Au moyen de ces arguments, on peut penser que nous ne pouvons pas juger d'une culture au sens de la placer dans un rapport hiérarchique avec d'autres selon le critère de l'évolution. Lorsque nous le faisons, nous sommes trompés par des biais et nous n'avons aucune preuve qui nous permette d'établir la supériorité ou infériorité d'une culture par rapport aux autres. Transition Nous pouvons nous demander également si nous sommes aptes à juger des cultures de manière objective. Notre jugement n'est-il pas toujours influencé par notre position, la culture à laquelle on appartient ? [...]
[...] Or, comme le montre Claude Lévi-Strauss, les critères qu'on utilise pour hiérarchiser ainsi les cultures sont peu fiables. Le critère principal qu'on emploie est l'évolution technique. On pense qu'une culture qui a des techniques plus évoluées est supérieure à celles qui ont des techniques moins développées. Pourtant : On pourrait prendre un autre critère comme le bonheur Les habitants du Bhoutan ont inventé un critère pour mesurer la qualité de vie dans les différents pays : le Bonheur national brut. [...]
[...] Cela montre que nous n'avons aucune preuve solide qui nous permette de déterminer la supériorité d'une culture sur une autre. Argument 2 : L'évolutionnisme : une pratique infondée de hiérarchisation des différentes cultures Comme le montre Claude Lévi-Strauss dans Race et histoire, un courant d'ethnologie (étude des cultures) né au XIXe nommé l'évolutionnisme (représentants : Lewis Henri Morgan, Edward Tylor) hiérarchisait ainsi les différentes cultures et pratiques. La thèse de l'évolutionnisme est qu'il y a une évolution des sociétés humaines dans le temps (les sociétés passées sont moins évoluées). [...]
[...] On pourrait observer alors de grandes différences dans les coutumes et pratiques et conclure que la culture des Papous est peu évoluée, car éloignée de la nôtre qu'on pense évoluée. Ce jugement est influencé par un biais que les êtres humains peuvent facilement développer : considérer comme supérieur ce à quoi on est le plus habitué. En plus de ce critère, l'évolutionnisme va aussi considérer les cultures passées et comparer les cultures actuelles à celles-ci. Ils jugeront de l'évolution des cultures en fonction de leur ressemblance avec les cultures passées : plus une culture ressemblera aux cultures passées, moins elle sera évoluée selon eux. [...]
[...] Puis-je juger une culture à laquelle je n'appartiens pas ? Peut-on hiérarchiser les différentes cultures ? Si l'on entend par « juger d'une culture » le fait de déterminer sa supériorité, son degré d'évolution par rapport aux autres cultures (hiérarchiser), alors on peut penser qu'on ne peut pas juger d'une culture à laquelle on n'appartient pas au sens où nous n'avons aucune preuve solide qui nous permette de déterminer la supériorité d'une culture sur une autre. Argument 1 : La hiérarchisation des cultures par l'individu qui se base sur des jugements et critères peu fiables Il nous arrive souvent de hiérarchiser les cultures : de penser que certaines sont meilleures que d'autres. [...]
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