Il s'agit d'un sujet sur la thématique de la justice : "Qu'est-ce que juger ?". Ce sujet qui convient à un niveau licence 2, licence 3 basé sur la méthode de la dissertation niveau agrégatif. Traitement ontologique du sujet avec une reprise poussée du jugement kantien (CRP et CFJ).
[...] En effet, l'universel peut aussi s'adapter au particulier dans le cadre du jugement esthétique. Dans ce jugement c'est l'imagination qui opère la mise en forme de l'intuition sensible et non plus l'entendement. Dans la Critique de la faculté de juger de Kant il y a deux formes de jugements : le jugement déterminant et le jugement réfléchissant. Le jugement déterminant est celui de la connaissance, c'est-à-dire que c'est celui qui se fait dans le travail où d'abord on a une intuition sensible. [...]
[...] Il convient alors de se demander comment on peut articuler un cas particulier et une règle générale ? Juger c'est d'abord une procédure de mise en relation entre le prédicat et le sujet. En effet, lorsque l'on dit que la rose est rouge (ou que A est on établie une relation entre la rose qui est le sujet, et le prédicat qui est rouge. Mais qu'est-ce qui se met en place pour que l'on puisse dire que la rose est rouge ? [...]
[...] Le jugement logique quant à lui attribue un prédicat à un sujet. On peut alors établir que le jugement est la structure fondamentale qui lie prédicat et sujet puisque le jugement logique attribut un prédicat à un sujet et le judiciaire désigne un cas particulier avec une règle générale : juger c'est donc faire entrer la réalité dans des catégories. Mais en quoi cette articulation entre cas particulier et règle nous permet-elle de dire quelque chose de la réalité ? [...]
[...] Donc, dans le fait de juger ce qui permet l'universalité est précisément le fait qu'il faille postuler un sens commun. Le postulat du sens commun (qui est transcendantal chez Kant) c'est précisément montrer que l'accord qui se fait dans la connaissance se fait par l'universalité du concept alors que dans le cadre du jugement esthétique l'universalité est un accord intersubjectif. Pour conclure, juger c'est un lien entre deux concepts, une relation ente un sujet et un prédicat, mais qui suppose l'action d'un sujet, d'un libre arbitre pour établir ce lien entre sujet et prédicat. [...]
[...] Par ailleurs, on peut rappeler qu'en grec kategorein est employé initialement dans la sphère juridique et désigne précisément le fait d'accuser quelqu'un. La question qui se pose alors est qu'en thématisant ainsi l'acte de juger est qu'est-ce qui juge ? C'est un sujet, c'est un sujet qui juge. Kant, même s'il parle d'un « je pense » est un je pense indéterminé qui s'efface derrière l'objectivité du jugement. Il faut alors comprendre le fait de juger en identifiant celui qui juge. Juger ce n'est pas seulement mettre en relation des concepts, c'est aussi un acte de la pensée, de l'esprit. [...]
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