Fils d'un artisan horloger, Jean-Jacques Rousseau naît le 28 juin 1712 : c'est un citoyen de Genève, dont l'existence sera, d'un point de vue social, marginale. Sa mère meurt en cette même année 1712 et son père doit s'exiler, en 1722, à la suite d'une rixe. C'est en 1725, à treize ans, que Jean-Jacques entre en apprentissage chez un graveur. En 1728, il fait une fugue et il est accueilli à Annecy par Madame de Warens. Il abjure la religion calviniste et se convertit au catholicisme (il reviendra au calvinisme en 1754) (...)
[...] La loi proviendra de la volonté générale et sera l'unique pouvoir souverain. D'où une nouvelle naissance de l'homme, qui conquiert ainsi, dans un état civil légitime, sa vraie liberté. La société permet à l'homme de s'arracher à l'animalité et à la stupidité de l'état de nature et d'accéder à une transformation spirituelle, de devenir un être intelligent et un homme Conclusion Adepte d'une éducation et d'une politique naturelles, Rousseau est aussi un apôtre de la religion naturelle et critique vivement les religions révélées. [...]
[...] L'homme à l'état de nature expérimente un amour de soi immédiat, exempt de véritable égoïsme. Cet amour de soi, naturel, forme de l'instinct de conservation, se dégradera en amour-propre dans la civilisation. L'homme ne connaît alors ni le bien, ni le mal, il n'est ni bon ni méchant et n'a ni vice ni vertu, car il n'a pas de relations morales avec ses semblables. La seule vertu naturelle est la pitié, antérieure à toute réflexion. Nous avons donc une forme de sociabilité fondamentale. L'homme naturel n'est pas féroce envers les autres hommes. [...]
[...] Il meurt le 2 juillet 1778 et ses cendres seront transférées au Panthéon en LES OEUVRES IMPORTANTES : * Discours sur les sciences et les arts (1750) *Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes (1754)) (1758) * Lettre à Mr d'Alembert sur les spectacles (1758) * Julie ou la Nouvelle Héloïse (1761) * Du contrat social ou Principes du droit politique (176 Émile ou de l'éducation (1762) * Confessions (1765-1770, éd. posthume de 1782 à 1789) * Rêveries d'un promeneur solitaire (1776-1778, éd. posthume 1782) * Essai sur l'origine des langues (éd. posthume 1781) CONCEPTS ET TERMES ESSENTIELS : Conscience : chez Rousseau, guide sûr de l'homme ; juge infaillible du bien et du mal, qui rend l'homme semblable à Dieu (Emile ou de l'éducation, liv Garnier, p. 354). [...]
[...] La propriété conduit à créer des règles de justice destinées à la protéger. Mais elle donne aussi naissance à une inégalité croissante, due aux différences de talents. L'homme s'est profondément transformé : Voici donc toutes nos facultés développées, la mémoire et l'imagination en jeu, l'amour-propre intéressé, la raison rendue active et l'esprit arrivé presque au terme de la perfection, dont il est susceptible (ibid., p. 69). Se créent, par le développement des sciences et des arts, une multitude de besoins qui assujettissent l'homme à la fois à la nature et à ses semblables, qu'il soit riche ou pauvre. [...]
[...] Un fossé s'est creusé entre les deux états, celui de nature et celui de la société civile. Tout sépare l'homme sauvage et l'homme civilisé, car l'un ne vit qu'en lui-même et l'autre de l'opinion d'autrui. Il suit de cet exposé que l'inégalité, étant presque nulle dans l'état de nature, tire sa force et son accroissement du développement de nos facultés et des progrès de l'esprit humain et devient enfin stable et légitime par l'établissement de la propriété et des lois (ibid., p. [...]
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