Ce que je suis, mille interprétations d'autrui, mille appellations institutionnelles le formulent. Ces qualités, ces fonctions, je me les attribue jusqu'à mon nom-même. J'en ai conscience et je n'y prends pas garde. Surviennent des malentendus, des quiproquos. Ce sont des échecs de la reconnaissance avec moi-même. Suis-je ce que j'ai conscience d'être ? Question dramatique pour le moi puisqu'elle est posée dans une situation qui ne peut pas en rester là, qui doit s'ouvrir, entre ce que j'ai conscience d'être banalement et le sentiment soudain, si singulier de moi-même (...)
[...] Si je maintiens un phénomène de la personne j'aperçois que ce que j'ai conscience d'être est structuré autrement. La conscience subjective du temps n'est pas celle là. Il apparaît bien que le problème a une structurelle formelle, posée en première personne et cela indique ce sur ma conscience veut dire et force le contenu à ne pas être formulable autrement. Le je suis ne peut pas être un tu es La forme même contraint le je suis à rester ce qu'il est. [...]
[...] Suis-je ce que j'ai conscience d'être ? Ce que je suis mille interprétation d'autrui, mille appellations institutionnelles le formulent. Ces qualités, ces fonctions, je me les attribue jusqu'à mon nom-même. J'en ai conscience et je n'y prends pas garde. Surviennent des malentendus, des quiproquos. Ce sont des échecs de la reconnaissance avec moi-même. Suis-je ce que j'ai conscience d'être ? Question dramatique pour le moi puisqu'elle est posée dans une situation qui ne peut pas en rester là, qui doit s'ouvrir, entre ce que j'ai conscience d'être banalement et le sentiment soudain, si singulier de moi- même. [...]
[...] Suis-je ce que la conscience de moi- même me permettra d'atteindre ? suis-je ce que ma conscience me permettra d'apercevoir de moi-même càd une enquête tournée vers l'intime. La conscience est une dynamique, une recherche. Distingue contenu et forme de la conscience, la forme canalisant le contenu. Enquête tournée vers l'intime menée par soi même, pas un bilan mais un mouvement réflexif soucieux de ses progrès qui avance en se surveillant : l'attention, la finesse, la non complaisance morale. Peut-on passer des pratiques et notamment par l'écriture ? [...]
[...] Je suis tel qu'actuellement j'en ai conscience : sentiment intime, l'intimité. Aussi loin que s'étend ma conscience tel que je suis, être ne désigne pas une essence sinon ce serait une entité en troisième personne alors même que cela est nié par la structure de la phrase. Le Je suis désigne une insubstituable expérience intime. Le passé aussi loin que s'étend ma conscience en tant qu'il est présentable par la mémoire. C'est donc un présent du passé pour moi. Mon passé est le présent du passé. [...]
[...] suis-je ce que ma conscience me permettra d'apercevoir de moi-même ? en écrivant je vais expliciter, exhiber. Un certain nombre d'effets de texte se présentera. La pratique d'écriture est liée à des règles. Semble convenir puisqu'il y la rédacteur et cet agent prend comme objet de texte son lui-même enfoui, qu'il cherche à apercevoir par le faire texte : journaux intimes, certains aspects de l'autobiographie. Montaigne cherche à peindre le passage et non pas l'être car il ne cesse de changer d'humeur, d'avis. [...]
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