Déclarer "je", c'est affirmer pouvoir penser par soi-même, et être conscient de sa propre pensée et de sa propre existence. Néanmoins, chez beaucoup d'auteurs, comme Rimbaud, on ne peut décemment avoir la certitude d'être soi-même. Ainsi, ce poète énonce même que "Je est un autre", en parfaite contradiction avec l'opinion générale, chez qui souvent le "je" est évidemment associé à soi-même. Cette affirmation peut donc nous amener à douter de notre propre identité, voire de notre propre conscience, car en effet, comment peut-on certifier "être toujours ce que j'ai conscience d'être ?". Tout d'abord, il faut nous interroger sur le sentiment général qui nous annonce que, normalement, je suis ce que j'ai conscience d'être, et sur les faits qui parfois peuvent nous amener à penser qu'au contraire, je ne suis pas toujours ce que j'ai conscience d'être. Enfin, nous pouvons supposer que c'est notre double nature (selon Freud) qui crée cette difficulté à cerner qui nous sommes, et si nous sommes ce que nous avons conscience d'être.
L'être humain, contrairement aux animaux, que la nature a seulement affublé de nécessités vitales (manger, dormir, etc.), est capable de cogiter. Il est capable de réfléchir sur son environnement et sur bien des sujets, de les analyser et de décider en toute connaissance de causes de ses actes et de leurs conséquences. C'est ce que l'on appelle communément "penser". Et c'est sur ce fait que se base le philosophe cartésien René Descartes pour prouver que nous existons, que nous "sommes", et par conséquent que nous sommes nous-mêmes. En effet, il est l'auteur de la célèbre maxime "Cogito ergo sum" (familièrement nommée "Cogito"), qui signifie "Je pense donc je suis". De par sa nature, chaque homme pense, d'où, selon Descartes, chaque homme est, chaque homme existe. Et comme le prouve la répétition du "je", introduit deux fois en temps que sujet mais pour des verbes différents, la personne qui pense est la même que la personne qui est. Dès lors, si l'on en croit Descartes, le fait de penser induit que nous sommes la personne qui pense, c'est-à-dire nous-mêmes. De ce fait, chaque homme est lui-même, grâce à sa pensée (...)
[...] C'est ici les cas pensés par Rimbaud, où le je peut être un autre. Cette possibilité d'être à la fois ce que nous avons conscience d'être, ou d'être quelqu'un d'autre peut s'expliquer par la double nature de l'Homme, selon Freud. Pour lui, l'Homme a son inconscient subdivisé en deux parties distinctes : le ça c'est-à-dire toutes ses pulsions néfastes et le surmoi tous les interdits et les obligations qui permettent de nous gérer nous-mêmes. De ce fait, la conscience balance entre ces côtés, radicalement opposés. [...]
[...] Et, de plus, puisqu'il est lui-même et pas quelqu'un d'autre, car c'est lui-même qui pense, il a conscience d'être, mais pas d'être n'importe qui : il a conscience d'être lui-même. Ainsi, si l'on s'en réfère aux théoriciens Pascal et Descartes, l'Homme devrait normalement être ce qu'il a conscience d'être. Néanmoins, cette idéologie reste un peu simpliste et grossière pour pouvoir être appliquée dans tous les cas, et certains penseurs songent ainsi qu'on ne peut être toujours ce que l'on a conscience d'être. [...]
[...] Dissertation : Je est un autre Rimbaud Déclarer je c'est affirmer pouvoir penser par soi-même, et être conscient de sa propre pensée et de sa propre existence. Néanmoins, chez beaucoup d'auteurs, comme Rimbaud, on ne peut décemment avoir la certitude d'être soi-même. Ainsi, ce poète énonce même que Je est un autre en parfaite contradiction avec l'opinion générale, chez qui souvent le je est évidemment associé à soi-même. Cette affirmation peut donc nous amener à douter de notre propre identité, voire de notre propre conscience, car en effet, comment peut-on certifier être toujours ce que j'ai conscience d'être ? [...]
[...] Il est capable de réfléchir sur son environnement et sur bien des sujets, de les analyser et de décider en toute connaissance de causes de ses actes et de leurs conséquences. C'est ce que l'on appelle communément penser Et c'est sur ce fait que se base le philosophe cartésien René Descartes pour prouver que nous existons, que nous sommes et par conséquent que nous sommes nous-mêmes. En effet, il est l'auteur de la célèbre maxime Cogito ergo sum (familièrement nommée Cogito qui signifie Je pense donc je suis De par sa nature, chaque homme pense, d'où, selon Descartes, chaque homme est, chaque homme existe. [...]
[...] De plus, on se voit tous nous-mêmes d'une certaine façon : souvent nos défauts sont oubliés et certaines qualités inventées car nous avons généralement la fâcheuse tendance à nous embellir, ou au contraire chez certaines personnes, à nous rabaisser. Mais ces deux actions restent cependant des moyens de nous tromper nous-mêmes, en nous mentant sur notre propre identité. Et de fait, les autres nous voient tels que nous sommes. Nous ne sommes donc pas réellement ce que nous avons voulons être, et ce que nous avons conscience d'être, car nous ne sommes pas qui nous pensons être. [...]
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